Charlie Hunnam et la bouche de Charlie Hunnam dans King Arthur.Photo : Warner Bros.

Grâce à un mélange de magie et d'effets visuels,Roi Arthur : Légende de l'épéeExcalibur de peut évoquer une jolie petite tornade. Apparemment acculé par le roi Vortigern (Jude Loi) des hommes en armure, le roi Arthur (Charlie Hunnam) prend l'épée qui lui revient de naissance et combat les méchants. D'une manière ou d'une autre, les allergènes - cailloux, poussière, saleté - volent autour de la mini-bataille comme une tempête de sable. Une fois les soldats du roi vaincus, la caméra tourne autour de Hunnam puis se pose sur lui, au centre du cadre. Que fait Guy Ritchie de ce cadrage digne d'un super-héros ? Il nous oblige à regarder et à écouter Charlie Hunnam sifflant. Et tousse. Et il respire encore davantage.

Charlie Hunnam n'est peut-être pas un respirateur dans la vraie vie, mais son roi Arthur l'est définitivement.Légende de l'épéetrouve Hunnam respirant presque exclusivement par la bouche d'une manière impossible à ignorer. Ce ne sont pas les respirations lentes et mesurées que l’on attend d’un type tout aussi fort et silencieux. Non : Hunnam passe beaucoup de temps à l'écran dansRoi Arthur : Légende de l'épéene rien faire mais rester debout, respirant très fort. Avant la bataille, après la bataille, au milieu d'une conversation : il estcoassementexpirez profondément.

Il est en fait très ennuyeux de voir quelqu’un essayer de reprendre son souffle. Et il faut à Hunnam ce qui ressemble à plusieurs minutes de temps d'écran pour enfin sortir son one-liner ponctuant. Tout cela se passe en une seule et même longue prise : pensezLes Affranchis' suiviabattu, avec asthme.

Mais Hunnam n’est pas le seul à passer le film à haleter.Écoutez-lepour vous-même. C'est un film rempli d'hommes qui courent partout pour diverses raisons ridicules, et chacun d'entre eux a la chance de respirer très fort et très fort dans les oreilles du public. Plusieurs fois, j'ai bougé sur mon siège, tirant sur mon col avant de réaliser que ce ne sont pas seulement les personnages qui respirent par la bouche, mais tout le film : toute la partition trépidante et tambourinée sonne comme un attelage de chevaux respirant sur mon visage nu. Quel est le contraire de retenir son souffle ? Au moins deux morceaux de la bande originale sont presque entièrement constitués de respirations rythmées – on dirait que LeBron dirige une symphonie lors du septième match de la finale de la NBA.

Bien entendu, la représentation des respirateurs buccaux n’est pas la pire des choses ; ils méritent de se voir à l’écran autant que n’importe qui d’autre dans ce monde. Mais celui de RitchieLe roi Arthurdemande - non,forces- nous devons rester assis à attendre que chaque coquin de l'équipe hétéroclite du film reprenne son souffle. Cette grande scène de bataille d'Excalibur est le point culminant : comment allons-nous combler cette lacune laborieuse avant qu'Hunnam ne termine sa ligne de frappe ? Une suggestion : faites une pause aux toilettes et expirez vous-même.

Guy RitchieLe roi Arthurest plein de respiration buccale