Gardien du serment
Saison 4 Épisode 4
Note de l'éditeur2 étoiles
Photo : Macall B. Polay/HBO
Dans l'épisode d'hier soir, leGame of Thronesles créateurs ont révélé les réponses à deux mystères qui persistaient la semaine dernière : qui a tué Joffrey ? Et la série allait-elle prendre Jaime à partie pour ce viol-qui-n'était-pas-vraiment-un-viol-mais-ouais-c'était vraiment-un-viol?
Réponses : la méchante grand-mère Olenna Tyrell et une grosse grosse pas-une-chance-en-sept-enfers.
Commentateur aux yeux d'aigle Dylan111déjà comprisle mécanisme de l'assassinat : du poison contenu dans une pierre du faux collier d'héritage de Ser Dontos, que Littlefinger avait donné à l'imbécile pour qu'il le donne à Sansa. Hier soir, nous avons appris qu'Olenna était le cerveau et qu'elle l'avait fait pour sauver sa petite-fille du méchant petit psychopathe. (Nous avons également appris, rétroactivement, qu'Olenna a une incapacité à la manière d'une méchante de Bond à garder ses projets pour elle : rappelez-vousquand elle a dit à Sansaque tuer un homme lors de son mariage était une chose horrible ?)
Olenna se confesse – même si c'est une phrase trop contrite – à Margaery dans le jardin ; pendant ce temps, dans la cale d'un navire qui fonce versles Eyrié, Littlefinger dévoile son rôle à Sansa, son invité/sauveteur/otage. Sophie Turner mérite beaucoup de crédit pour avoir dessiné un arc de personnage puissant et subtil à partir de la sœur Stark la moins intéressante, plus passive, plus écarquillée et aux yeux de vache. Dans un épisode où il était presque impossible d'encourager qui que ce soit (ce n'est pas toujours le but, mais c'est quand même sympa), j'ai applaudi pour la façon dont Sansa s'est tenue avec Littlefinger. Elle est impétueuse, à sa manière de souris ; ses anciennes tendances princesse reviennent pour bien la servir. Même si elle est coincée dans un navire avec une boule de slime qui la regarde comme s'il était un méchant Garfield irlandais et qu'elle était une lasagne, je m'inquiète moins de la santé psychologique ultime de Sansa que de celle d'Arya.
Margaery, de son côté, est choquée par la nouvelle, mais aussi... effrayée ? Atterré? Impressionné ? Difficile à dire, mais elle prend à cœur l'histoire d'Olenna sur la façon dont elle a séduit son grand-père pour le voler à sa sœur, ainsi que l'avertissement de la vieille femme selon laquelle elle doit « faire ce qui doit être fait » pour empêcher Cersei de transformer Tommen, que ils cherchent à devenir le marié n°3, contre les Tyrell. Apparemment, ce qu'il faut faire, c'est s'inspirer du manuel de jeu du pédophile et se faufiler dans la chambre de Tommen la nuit, en lui disant que ces visites nocturnes seront leur « petit secret » dont ils ne diront pas à maman. Comme plusieurs personnes l'ont noté sur Twitter, c'est peut-être la raison pour laquelle les écrivains ont fait vieillir Tommen des livres. Pourtant, c'était une reprise extrêmement inconfortable de la saison dernière, lorsqueMargaery a flirté œdipally avec Joffrey à propos de son arbalète, juste avec un animal de compagnie à la place d'une arme. (Oh bonjour, Ser Pounce !) Margaery a toujours utilisé sa sexualité et sa chaleur comme une arme politique, mais c'est aussi son armure ; la seule chose qui m'a rendu moins dégoûté dans cette scène, c'est que lorsque Margaery dit que lorsqu'ils se marient, «je deviens à toi», elle le pense vraiment. Aussi effrayé que Tommen ait l'air, Margaery sera également dans une position vulnérable. Toutes les épouses fortes ne deviennent pas des Olenna ; parfois, ils finissent sous le nom de Cerseis.
Il reste à voir si la romance Tommen-Margaery de mai à décembre est jouée pour des sourires narquois d'écolier en vogue pour les professeurs ou pour un jeu de pouvoir moralement et éthiquement risqué, mais cet épisode a montré une chose claire : le viol de Cersei par Jaime dans l'épisode trois est être joué pour… rien.
Les créateurs n'évitent pas seulement d'utiliser cette scène pour compliquer la nouvelle aura sensible et bon garçon de Jaime ; ils doublent activement ce personnage. Chaque scène dans laquelle Jaime est apparu la nuit dernière l'a jeté sous un jour héroïque. Voici Bronn, qui lui rappelle à quel point son frère avait confiance en lui. "Tu vas te battre pour lui maintenant?" » demande Bronn, alors que Jaime le regarde avec émotion avant de baisser les yeux. (Bag.) Le voici rendant visite à Tyrion dans sa cellule, plaisantant pour remonter le moral de son petit frère avant de baisser la voix et de demander virilement : « Comment puis-je vous aider ? (Retch.) Le voici, donnant à Brienne sa précieuse nouvelle épée et lui expliquant comment elle utilisera l'acier de l'épée de Ned Stark pour sauver la fille de Ned Stark, échangeant des regards à mi-chemin avec elle alors qu'elle et l'écuyer Podrick s'en vont sous une musique gonflée. . (Vomi, jette la télécommande.) Bon sang, il sent même la rose dans la scène avecCersei, qui a écrit ici en mode mélodrame comique, méchant, qualifiant Tyrion de « créature » et Brienne de « grande vache » et Sansa de « petite garce meurtrière » et ignorant ses affirmations insistantes. qu'il a fait ces vœux à Catelyn afin de pouvoir revenir vers elle, avant de le renvoyer avec un rhume, "Ce sera tout, Lord Commandant." Alors maintenant, nous sommes censés nous sentir mal pour son violeur ?
L'apparentévaporation de la scène de viol de la mémoire collective de la sérieinfecte toutes les intrigues qui touchent celle de Jaime, pour reprendre une phrase appropriée utilisée par un ami. La merveilleuse Brienne a l'air d'un imbécile pour croire sincèrement que Jaime, comme l'épée qu'il lui donne, pourrait à juste titre être appelé « Oathkeeper ». Son amour pour lui devient complice. Tyrion devient complice. Et si l'insistance de la série sur le fait que nous voyons Jaime comme un héros romantique blessé et amoureux finit par nous faire croire qu'il s'est imposé à une femme à cause de cet amour et de ces dommages - ou, plus probablement, s'ils nous font oublier qu'il l'a fait entièrement – alors nous serons également complices.
Mais cet épisode a pris au moins une autre tournure vers le martelé, le facile et le vil. L'ensemble de l'histoire de Craster's Keep était un véritable sac de WTF. Je suppose que cet épisode a répondu à un autre mystère, à savoir : de combien exactement de fous hyperviolents une série a-t-elle besoin ? Réponse : Autant que vous pouvez en obtenir ! Les mutins de la Garde de Nuit qui ont tué Jeor Mormont ont tous disparu.XXX Seigneur des mouchesdans les bois, et passent leurs journées à boire dans des crânes et à violer les filles de Craster tout en mangeant ses précieux cochons. Je pense que la photo de Rast embrassant doucement le corps nu et sale de cette femme est l'une des choses les plus effrayantes que j'ai vues dans la série ; cela a ajouté l'insulte à la blessure d'une autre scène où on nous demande de regarder des corps féminins en détresse extrême. Colorie-moi déconcerté, en colère et ennuyé.
Je sais que j'encouragerai dans un épisode ou deux quand Jon Snow et son groupe de bénévoles arriveront pour rendre justice aux mutins et sauver Bran, Jojen, Meera et Hodor, mais cela ne me fait pas vraiment me sentir mieux non plus – juste pris dans la machine implacable et dégueulasse des intrigues de plaisir.
Pendant ce temps, cette scène où Jon Snow demande à un groupe de Gardiens de la Nuit de se porter volontaires pour reprendre Craster's Keep et venger Mormont – c'était un peuRudyConneries de films de sport, n'est-ce pas ? (Et au cas où quelqu'un d'autre aurait du mal à se rappeler exactement quiLockec'est-à-dire que c'est l'homme que Roose Bolton a envoyé à Castle Black à la recherche d'éventuelles informations sur Bran et Rickon, ainsi que le gars qui a coupé la main de Jaime.)
De l’autre côté du Détroit, cependant, il existe un récit de héros qui semble s’effilocher alors même qu’il atteint ses sommets les plus hystériques. Après avoir vaincu le champion des maîtres Meereenese et lancé des barils de colliers d'esclaves par-dessus le mur, Daenerys entreprend de capitaliser sur ses victoires symboliques et de semer la révolte parmi le peuple, envoyant Grey Worm et ses camarades Unsullied pour relancer les esclaves. Ils le font, avec quelques cris de ralliement musclés – « Je vous promets qu’un seul jour de liberté vaut mieux qu’une vie enchaînée » – et les esclaves se soulèvent d’une manière terrible et vengeresse.
Les émeutes commencent lorsque l’un des maîtres tombe sur un message sanglant et griffonné : « Tuez les maîtres ». (@YgrittetheWild demande à juste titre sur Twitter, "Alors, est-ce que ce graffiti est en anglais, en Westerosi ou traduit par le Tardis ?") La réalisatrice Michelle MacLaren utilise l'architecture labyrinthique de la ville pour mettre en scène une scène d'attaque vraiment tendue et effrayante, alors que des hordes se ruent sur l'homme de tous côtés avant de le pirater. lui à terre. Puis soudain, la scène sombre est inondée de soleil et Daenerys marche parmi la foule d'anciens esclaves joyeux qui crientHé! Hé! Hé!Elle condamne les maîtres au même sort que les 163 enfants esclaves qui ont jalonné son chemin vers la ville, les crucifiant devant ceux qu'ils avaient opprimés. L'acte se termine avec Dany debout au bord de la grande pyramide, observant le magnifique pays verdoyant qu'elle a conquis.
Mais je ne pense pas que la série adhère au mythe de Dany – pas complètement, du moins. L'épisode s'ouvre avec Missandei enseignant à Grey Worm la langue commune et lui demandant quand ils l'ont emmenée et si elle se souvient de sa maison. Missandei a peut-être le genre d'accent qui nous signale, dans le monde réel, qu'elle est chic, mais cette scène nous rappelle – comme le fait constamment Varys – qu'il y a une nette différence entre les gens de haute naissance et les gens de bas âge. Je ne pense pas que ce soit une coïncidence si Daenerys est entrée dans la pièce au moment où Grey Worm marmonnait : « Tuez les maîtres ». Elle est aussi un maître, malgré son fanfaronnade de maman ours et sa rhétorique du contraire.
Et elle est cruelle. Lorsque Ser Barristan la presse de répondre à l'injustice des maîtres par la miséricorde, elle répond qu'elle répondra à l'injustice par la justice, mais les cris qui résonnent dans le plan final et dans la musique, avec ces notes mineures sombres rampant sous sa progression martiale, ne le font pas. Je ne l'aide pas dans son cas. Il y a exactement une saison, nous avons vuDaenerys licencie Astapord'une manière tout aussi radicale et grandiloquente, et nous avons applaudi. Mais cette fois, l’emphase est devenue brutale et la mise en scène triomphaliste semble impitoyable et froide. Dans le plan final, la caméra change de point de vue et montre Dany sur les remparts, éclipsé par le bâtiment géant. L'immense drapeau Targaryen rouge et noir drapé sur la statue de la harpie donne l'impression qu'elle préside une sorte de rassemblement fasciste, et les nuages sombres, qui contrastent avec l'ensoleillement pointu de la scène précédente, semblent présager des choses désastreuses à venir. .
Dire comme un bébé devenu sorcier ! L'épisode se termine avec un bébé – le dernier fils de Craster – laissé dans les bois pour les White Walkers, selon la tradition de la famille Craster. Il est ramassé par un marcheur et amené dans ce qui ressemble à un petit Stonehenge glacé, où il est déposé sur un autel. Cela ne finira pas bien, se dit-on. Une ligne de personnages noirs surveille le bébé et l’un d’entre eux s’avance. Quand on voit son visage, il a l'air distinct d'unBuffy contre les vampiresdémon à son sujet, avec les choses pointues qui sonnaient sur son front. Il touche le bébé avec un ongle long et noueux et les yeux du bébé se figent d'un bleu glacial. (Si vous avez besoin d'un rappel :Marcheurs blancssont une race que l'on croyait auparavant mythologique ; ce sont les très grands qui ressemblent à des momies.Poidssont les créatures que les marcheurs créent lorsqu'ils réaniment des cadavres.) Je suis presque sûr que c'est la première fois que nous voyons un marcheur transformer une créature vivante en un fantôme – une ride intéressante. C'est une façon de lever une armée.
On se retrouve ici la semaine prochaine. Qu'est-ce que tu attends, un baiser ?
