Le Festival du film de Haïfa met en garde contre le « silence des voix » suite à une menace de financement

Source : Festival international du film de Haïfa

Le Festival international du film de Haïfa (22 septembre-1er octobre) a répondu àrapporte que la ministre israélienne de la Culture, Miri Regev, demande que son financement public soit réexaminésur les films de sa 34e édition qui, selon elle, pourraient « nuire à Israël ».

Dans un communiqué officiel envoyé àÉcran, le conseil d'administration a déclaré que le processus de présélection et les décisions de sélection finales avaient été entrepris par différents comités de sélection indépendants.

"La direction du Festival n'a pas le droit d'intervenir dans les décisions des commissions de nomination pour des raisons compréhensibles", peut-on lire dans le communiqué.

« Intervenir dans la programmation artistique pour des raisons politiques contrevient aux principes de liberté d'expression et de créativité. Une telle intervention pourrait constituer une pente glissante conduisant à faire taire les voix. »

Selon les médias israéliens, deux films ont irrité Regev : le long métrage dramatique de Daniel WachsmannAcre de rêves,qui sera présenté en première dans la compétition des longs métrages israéliens, et le court métrageDehorsqui fait partie du concours israélien de courts métrages.

Le communiqué de la direction du festival indiquait que le projet d'Alon SaharDehors– à la suite d'un militant de droite qui infiltre un groupe de défense des droits de l'homme et tente de discréditer sa réputation – a été soumis au festival par le respecté département de cinéma et de télévision de l'université de Tel Aviv, ou l'école de cinéma et de télévision Steve Tisch.

« Le cinémaDehorsest un film étudiant qui a été produit dans le cadre du département de cinéma de l'Université de Tel Aviv et qui a été choisi par l'université pour représenter le département de cinéma dans la compétition de courts métrages du Festival », indique le communiqué.

La directrice artistique de Haïfa, Pnina Blayer, a déclaré que la projection des deux films au festivalRêves d'acreetDehorsse déroulerait comme prévu.

Regev aurait écrit au ministre israélien des Finances Moshe Kahlon, exigeant que son ministère réévalue le financement public pour Haïfa, affirmant qu'il aurait pu enfreindre la loi en programmant des films qui sapaient « les valeurs et les symboles israéliens ».

Blayer a ditÉcranelle n’a pas été contactée par le ministère des Finances et n’est « pas préoccupée » par les informations selon lesquelles le financement pourrait être réduit.