La ministre française de la Culture, Roselyne Bachelot, a indiqué que les cinémas et théâtres français, fermés depuis fin octobre en raison de la deuxième vague de Covid-19, ne rouvriraient probablement pas en janvier.
« Il est très difficile d'avoir de la visibilité, nous n'avons pas de visibilité », a-t-elle déclaré dans une interview à la radio RTL mardi soir (5 janvier).
« Ce que je veux, c’est que nous puissions rouvrir pour de bon », a-t-elle poursuivi.
Tous les espaces publics, y compris les cinémas, les théâtres, les salles de concert et les musées, ont été fermés fin octobre dernier, suite à une augmentation progressive des cas de coronavirus au cours de l'automne.
Le gouvernement avait initialement suggéré qu'ils pourraient rouvrir le 15 décembre, mais cette date a été abandonnée au début du mois après que la baisse des cas ait commencé à se stabiliser, la fermeture étant prolongée au moins jusqu'au 7 janvier.
Depuis, aucune déclaration officielle du gouvernement n’a été faite concernant une nouvelle date provisoire de réouverture.
Bachelot a déclaré que le gouvernement n'avait jamais promis que les espaces publics pourraient rouvrir le 7 janvier et que l'incertitude quant à l'orientation de la pandémie en France signifiait qu'il était impossible de fixer une nouvelle date maintenant.
Le pays a enregistré 20 000 cas supplémentaires dans les 24 heures précédant le 5 janvier à 14 heures et on craint de plus en plus qu’une variante plus virulente du virus, identifiée pour la première fois au Royaume-Uni avant Noël, ne frappe également la France.
En toile de fond, le pays a également été en proie à un débat national sur la sécurité et l’efficacité des vaccins contre le Covid-19. Une étude récente suggère que seulement 40 % de la population est prête à se faire vacciner.
Bachelot, qui a supervisé le programme de vaccination de la France contre la pandémie de grippe porcine en 2009, a déclaré qu'elle se ferait vacciner.
"Dès que ce sera mon tour, je me précipiterai pour le récupérer", a-t-elle déclaré.
Le secteur cinématographique local accepte désormais le fait que les salles pourraient désormais rester fermées jusqu'au début du mois de février.
En toile de fond, les distributeurs et exploitants de films français ont exprimé leur colère face au fait que les magasins non essentiels aient été autorisés à rester ouverts jusqu'à Noël alors que les cinémas ont été contraints de fermer.
Ils ont fait valoir que les salles de cinéma étaient plus sûres que les magasins en raison des protocoles d’hygiène rigides mis en place. La Fédération nationale des cinémas français mêmea contesté la décision de fermeture devant les tribunaux, aux côtés de plusieurs autres organismes culturels.
Bachelot a déclaré à RTL que le gouvernement était très attentif aux expériences menées dans d'autres pays concernant les protocoles d'hygiène et les taux d'infection dans les lieux publics, mais a déclaré qu'il n'y avait pas encore suffisamment de données disponibles prouvant que les espaces publics pouvaient être sécurisés à 100 %.