Le box-office français a chuté de 68,3% sur un an en mars

Le box-office français est tombé à son plus bas niveau depuis 23 ans au premier trimestre 2020, en raison de la baisse des audiences puis de la fermeture pure et simple des cinémas en raison de la pandémie de Covid-19, selon le rapport mensuel du box-office du Centre national du cinéma (CNC). .

Les quelque 2 000 salles de cinéma, soit environ 6 000 écrans, n'ont enregistré que 5,95 millions d'entrées en mars 2020, pour un box-office d'environ 42,6 dollars, contre 18,75 entrées (134,4 dollars) en mars 2019.

Selon le CNC, cela représente une baisse de 68,3% sur un an. Il a déclaré que la baisse de la fréquentation des cinémas était directement liée à la pandémie de Covid-19 et à la fermeture de tous les cinémas français à partir du 15 mars, alors que la France était entrée en confinement dans le but de ralentir la propagation du coronavirus.

"Une baisse significative de la fréquentation des salles de cinéma en raison de l'épidémie avait déjà été observée la semaine précédente, à partir du 9 mars", ajoute le texte.

S'agissant des chiffres du premier trimestre 2020, le CNC indique que les entrées ont chuté de 35,5% à 38,5 millions, son plus bas niveau depuis 1997 où il y avait eu 36,35 millions d'entrées.

Sur une base annuelle glissante, du 1er avril 2019 au 31 mars 2020, les entrées ont baissé de 3,3% à 192,04 millions contre 198,61 millions à la même période de l'année dernière.

Les productions françaises ont pris une part de marché de 34,8% au premier trimestre 2020, contre 46,3% en 2019, les longs métrages américains prenant 55,3%, contre 43,1% en 2019.

Les cinémas français ont eu du mal à rester ouverts au cours de la première moitié du mois de mars alors que le public diminuait en raison des craintes croissantes liées au Covid-19, puis ont été contraints de fermer après que le gouvernement a ordonné la fermeture de tous les espaces publics non essentiels le 14 mars.

Cela a été suivi par le confinement complet de la population du 17 mars au 31 mars, qui a ensuite été prolongé au moins jusqu'au 15 avril.

Il n’y a pas encore d’indication sur la date à laquelle le confinement pourrait être levé et les cinémas pourraient rouvrir en France. De nombreux exploitants et distributeurs craignent que même une fois les cinémas rouverts, il faudra du temps pour convaincre le public de revenir chez eux.

Une soixantaine de longs métrages étaient dans les salles françaises le 14 mars, dont des films de studios américainsL'homme invisibleetEn avantainsi que des titres français commeComment être une bonne épouseetDe Gaulleet titres internationaux d'art et d'essaiUn filsetVivarium.

Le CNC s'est vu attribuer des pouvoirs spéciaux temporaires pourLe 20 mars pour raccourcir unilatéralement les délais stricts en France pour la VoD et le DVDsorties de ces films, qui a été étendue aux films dont la sortie est prévue pendant la période de confinement. Une première liste de 31 films français agréés a été annoncée la semaine dernière.

Les Françaissuccursales d'Universal Pictures International (UPI) et de Warner Brosainsi que les studios locaux Gaumont et Pathé et les distributeurs indépendants Le Pacte, Diaphana, Memento Films Distribution et Ad Vitam, Rezo et Apollo font partie des sociétés qui profitent de cette initiative.