
Première rangée (de gauche à droite) :Niela Orr, Lori Dorr, Matthew Higgs, Emily Stokes, Sophie Haigney, Jane Breakell et Olivia Kan-Sperling.Dernier rang:Amanda Gersten, Na Kim, Lidija Haas, Jay Graham et Oriana Ullman.Photo : Victor Llorente
La Revue de Paris a parcouru un long chemin depuis son équipe fondatrice des « Tall Young Men », selon les mots d'Irwin Shaw, un homme sollicité par leRevoirparce que, selon le premier rédacteur en chef, il était un « écrivain assidu, avec une belle épouse ». Les premières soirées du magazine comprenaient des « call-girls pour la décoration », comme le notait Gay Talese, un héritage louche qui a perduré tout au long de la rédaction deLorin Stein, qui a démissionné en 2017 suite à des informations faisant état d'inconduites sexuelles et a été remplacée par la romancière Emily Nemens. Aujourd'hui, sous la direction d'Emily Stokes, rédactrice en chef récemment nommée, leRevoira connu une refonte avec des changements allant du personnel (il a une équipe éditoriale presque entièrement nouvelle) au mobilier (disparu la table de billard du bureau sur laquelle Stein avait l'habitude de se tenir debout et de porter des toasts).
Le changement peut être ressenti dansRevue de Paris's Refonte dirigée par Pentagram. Le livre est désormais plus petit et plus doux, s'éloignant de l'aura glamour mais intimidante du passé du magazine. "Je voulais que ce soit un objet exquis, qui ne soit pas précieux et qui semble vraiment classique mais pas du tout nostalgique", explique Stokes. Le résultat est un texte qui convient aussi bien à être affiché sur une table basse qu'à être rangé dans la poche d'un manteau. Son équipe est également petite et intime, dit-elle, donnant à leur projet une « ambiance artisanale ».
LeRevoira récemment organisé le Spring Revel, son événement annuel de collecte de fonds, au cours duquel Jamaica Kincaid a reçu un prix pour l'ensemble de sa carrière. Kincaid fait l'objet du« Art de la fiction »entretien avec Darryl Pinckney dans le numéro du printemps 2022, fruit de sept années de conversations. Stokes a dû doucement hâter la conclusion de l’entretien. « Ils sont vraiment inefficaces », dit-elle à propos des entretiens. « Ils sont vraiment profonds. Et ils ont cette patience en eux : ils comprennent que pour parvenir à l’honnêteté, cela va prendre beaucoup de temps.
Stokes est à l’aise en prenant le temps de bien faire les choses. Le magazine a sauté son numéro d'automne 2021 pour se concentrer sur la réinstallation dans le bureau de Chelsea et la mise en œuvre de la refonte, sortant de la pause avec une aquarelle lumineuse de deux cerises rouges de Rose Wylie sur le dessus.couverture hiver 2021. Selon la rédactrice en chef adjointe Lidija Haas, l'image est celle d'un article qui reflète la nouvelle philosophie du magazine ainsi que le matériel qu'ils tentent d'introduire. « Les articles ont cette qualité saisissante », dit-elle, « et on sent vraiment la voix. vous parlant directement.