
Le rappeur le plus drôle de Twitter.Photo : KYLE GRILLOT/AFP/Getty Images
Tu veux vraiment en savoir plus sur des conneries de gangsters ? Ce n'est pas le cas, etVince Staplesest là pour vous dire pourquoi. Le rappeur de Long Beach écrit des vers austères et sans faille sur la froide réalité de la vie dans le pays des gangs, où la mort est la seule chose promise, et où la vie peut se terminer brusquement pour des infractions aussi insignifiantes que d'être surpris dans la mauvaise rue avec la mauvaise couleur. Vince mène l’une des carrières les plus particulières de la décennie chez les majors ; il utilise Def Jam non pas comme un leurre pour attirer de plus grands noms vers ses projets mais comme une marque de prestige ancrée dans une série d'expériences folles mais toujours impressionnantes.L'été '06, son premier long métrage avec l'empreinte légendaire du rap, a réussi à être à la fois claustrophobe et étonnamment serein. Depuis, chaque projet s’est éloigné des sentiers battus. Staples est le seul rappeur assez audacieux pour vouloir découvrir ce que Kendrick Lamar peut faireSophieet Flume production et l'un des rares à pouvoir l'égaler en termes de barres pures et de réalisme mortifiant.
Quand on sait à quoi ressemble la musique de Vince, sa présence médiatique est marrante. Il est le rappeur le plus drôle jamais créé sur Twitter. (Clics : "L'hymne national ne gifle même pas." "Des négros me disent que je n'existerais pas sans le hip hop des années 90 comme si je n'avais ni mère ni père.") Son habitude sarcastique d'offrir une glace à ses ennemis. Cold Sprite a en fait conduit à une véritable affaire en matière de publicité pour des boissons gazeuses. Son amour pour le pop-rap des années 2000 et les sensations R&B comme Ray J et Bow Wow semble aller à l’encontre du sérieux de son propre art. Certains fans souhaitent souvent entendre un peu la légèreté de l'humour Internet de Vince dans sa musique, mais en tant qu'écrivain, il semble avoir de plus grandes préoccupations. La sortie surprise de 22 minutes de cette semaineFM!est la chose la plus proche que nous puissions obtenir du disque de Vince que ces fans réclament depuis le minimaliste discordantL'été 2006et et l'électronique maximaliste deThéorie des gros poissons, c'est-à-dire queFM!est toujours effrayant et fataliste, mais cette fois les rythmes semblent conçus pour faire vibrer les soirées, pas pour les mutiler.
FM!obtient son bas de gamme dynamique des producteurs Hagler et Kenny Beats. Hagler a marqué la moitié du but de VinceL'enfer peut attendreEP en 2014, notamment en créant l'hymne du raid aérien « Blue Suede ». Kenny Beats vient tout juste de sortir son album de ce printemps777, sans doute la meilleure heure du rappeur d'Atlanta Key!. Les deux beatmakers poussent Vince à rendre sa voix vibrante de la même manière que les sons de la terre brûlée de No ID ont forcéÉtéla narration macabre de et la programmation de batterie complexe de Sophie ont poussé les modèles de rimes élaborés deGros poisson. L’idée maîtresse ici est que vous êtes dans une voiture passant d’une station de radio terrestre à l’autre ; tout ce que tu entendsFM!est un single à succès issu d'un univers alternatif. À cette fin, la légende de la radio rap de Los Angeles, Big Boy, laisse tomber des bumpers et des morceaux entre les chansons, et les rappeurs de la côte ouest Tyga et Earl Sweatshirt ont leurs propres intermèdes.FM!fait travailler Vince avec brièveté et une touche de folie radiophonique en voiture, et il utilise l'exercice pour servir certaines des musiques les plus entraînantes de sa carrière solo.
Les chansons courtes laissent parfois chez l'auditeur un sentiment d'agitation, la sensation d'une pensée engageante coupée en plein milieu du parcours. Ce n'est ni juste ni juste que « Little Wing » de Jimi Hendrix commence à s'arrêter au milieu du deuxième couplet. Les chansons de Vince sont courtes, mais elles ne semblent jamais abruptes ou inachevées. C'est parce que son don est une narration compacte et incisive. Il peut mettre autant d'intrigue dans une ligne ou deux que ses pairs le font dans des vers entiers.FM!L'ouverture "Feels Like Summer" traite de l'expérience déconcertante du rap devant un public d'adolescents de banlieue sur la vie dans la rue dans un couplet flétrissant: "Les fans blancs à Coachella, hé / Jamais été touchés, les négros savent mieux, hé." En un seul couplet, « Relay » illustre les effets du crime même sur ceux qui s'efforcent de l'éviter : « Bébé est allé chez Howard, a obtenu un baccalauréat / a eu sa baby shower en pyjama / a eu son bébé papa pour une GTA / sur le GTL essaie de gagner l'affaire / Crime, il l'a gardé silencieux, du moins c'est ce qu'il dit / Du dépôt direct à la plaque d'avocat / S'il déconne et prend la parole sur son mec / Il va devoir élever son bébé depuis la salle de visite .»
Comme un film d'horreur,FM!reconnaît d'emblée que tout le monde meurt, puis il entreprend de faire du voyage de ses personnages à travers les portes nacrées le plus émeute possible. "AMUSANT!" est une chanson sur le meurtre remplie de répliques déchirantes comme « Mon noir est beau mais je vais quand même te tirer dessus » et « Christian Dior ? Je m'appelle Crippin' Bior. "Dehors!" sert un discours brutal sur les armes à feu dans une mélodie diaboliquement enfantine. Changer les arrangements n'enlève rien au sérieux du message. Au contraire, peut-être que les sons de Kenny Beats et Hagler séduiront certains retardataires indécis. Comme Kendrick Lamar, Vince Staples a été très pointu sur ses fondations hip-hop dès le départ. Le raffinement est une question de se pencher sur les possibilités de sa voix. Cela montre à quel point la musique de Vince Staples a été un défi au cours de cette décennie, ce qui pourrait être son disque le plus conventionnel depuis des années peut encore ressembler à une nouvelle direction passionnante.