
Spoilers à venir pour la finale deDe gros petits mensonges.
Tout se termine par une poussée. Vers la fin deDe gros petits mensonges'finale très attendue, on découvre enfin une fois pour toutes que Bonnie — surprise ! - est le meurtrier de la soirée-questionnaire de l'école primaire, poussant le violent Perry dans un escalier en béton. C'est une superbe scène qui satisfera à coup sûr les téléspectateurs, mais le meurtre mis à part,les BLLLa finale a une fois de plus servi une autre excellente dose de bande-son provenant de l'esprit de la superviseure musicale Sue Jacobs et du réalisateur Jean-Marc Vallée - en l'espace de 55 minutes, nous entendons tout, d'une gamme de airs d'Elvis Presley à une reprise obsédante des Rolling Stones. Vulture a appelé Jacobs la semaine dernière pourune autre conversationpour entendre les histoires derrière les choix de chansons de la finale.
Les musiciens du studio ont interprété la reprise de « You Can't Always Get What You Want » des Rolling Stones, qui a été choisie parce qu'elle correspondait à l'ambiance « surréaliste » de la fin.
La fin correspond tout à fait à la façon dont Jean-Marc voulait y mettre fin. J'aime tellement cette chanson parce qu'elle parle de ce que tout le monde ressent à la fin. Et puis, c'est cette reprise vraiment étrange et surréaliste et tout cela se termine, pour moi, d'une manière tellement surréaliste. Vous ne réalisez et n’apprenez ce qui se passe réellement que bien plus tard sur la plage dans ce flash-back. On ne réalise le rôle de Bonnie qu'à la toute fin.
Il était toujours important que cette dernière scène soit composée par une chanteuse.
Tout sur cette plage tourne autour des femmes et de l'océan. C’est une métaphore permanente – l’océan est très féminin pour Jean-Marc et une métaphore du pouvoir féminin, et il revient sans cesse sur cet océan tout au long de la série. Donc, avoir une femme qui la chantait, et aussi avoir une version surréaliste, presque jazz, de cette chanson était idéal – c'était une chanson familière, mais cela lui donnait une évolution. Lorsqu'ils sont là, sur la plage, avec toute leur puissance, ils sont vraiment ensemble pour la première fois, après avoir vécu ensemble quelque chose d'assez tragique. Mais aussi, pour la première fois, ils réalisent que la vie de tout le monde n’est pas ce qu’elle semble être. Au moment où ils arrivent sur cette plage à la fin, tout le monde les voit différemment. Ils savent tous quelque chose à leur sujet, et puis ils ne le savent pas. C'est particulièrement vrai pour le personnage de Nicole. Elle faisait l’envie de tout le monde, puis les gens ont réalisé qu’elle vivait dans une souffrance incroyable. Donc, pour revenir aux chansons – cela revient beaucoup au style de Jean-Marc – les chansons sont encore une fois très, très narratives par rapport à ce qui se passe dans le récit.
Les chansons d'Elvis Presley interprétées lors de la soirée-questionnaire ont un poids narratif majeur pour tous les personnages.
Nous savons que c'est une soirée Elvis et que tout le monde se lève pour chanter Elvis, mais tout le monde chante vraiment sur toute l'histoire de ses personnages. Cela reflète en fait une grande partie de ce qui se passe. C'est ainsi que Jean-Marc utilise la musique, c'est ce qui la rend si spéciale. Pendant toutes ces scènes de quiz, nous sommes devant la caméra pour les deux séquences qui se déroulent simultanément, et les chansons continuent sous toute la narration qui se passe en arrière-plan. Les chansons qui étaient très importantes pour Jean-Marc étaient « How's the World Treating You » – c'est vraiment le récit le plus important – et « The Wonder of You », qui est très déchirant. Quand Ed interprète celui-là, Reese regarde et se rend compte que c'est un homme vraiment merveilleux. Ce n'est peut-être pas le gars le plus sexy, le plus méchant ou le plus fastueux, mais il est solide et il est là. Il a beaucoup de cœur. Il l'aime et elle en a vraiment profité. Cela la frappe vraiment pour la première fois, et elle réagit comme :Oh mon Dieu, ce type est génial.Il chante cette belle chanson sur laquelle il a travaillé si dur, et elle est époustouflante, et toutes les performances sont époustouflantes. Et puis, quand Nathan arrive là-haut et chante « Comment le monde vous traite-t-il ? ça met beaucoup en valeur la compétition entre les deux hommes, mais on ne s'attarde pas beaucoup là-dessus. Ce que fait Jean-Marc, c'est placer cette chanson dans le contexte de l'un des plus grands moments de la série.
… et de nombreuses autres chansons populaires de Presley ont été prises en compte avant de choisir le trio de morceaux parfait.
Nous avons certainement joué avec beaucoup de chansons différentes. Certains étaient très populaires, d’autres non. Mais à la fin de la journée, nous nous sommes demandé :Qu'est-ce qui sera le meilleur pour raconter une histoire ?Jean-Marc utilise la musique pour composer, et c'est ce qui la rend pop. Donc, si « Suspicious Minds » avait fonctionné aussi bien que « The Wonder of You », il l'aurait fait. Jean-Marc tisse l'histoire avec la musique – et pour ce faire, il doit jouer avec le tempo et la mélodie. Une grande partie de cela consistait simplement à ressentir le bon sentiment. Tout était question de l'image qui se passait dans la tête de Jean-Marc. C'est vraiment le peintre ici, il dit :allez un peu à gauche, à droite.Il dirige le sentiment qu'il veut. Il a les visuels en tête.
Zoe Kravitz a chanté elle-même lors de la soirée-questionnaire, tandis qu'Adam Scott et Jake Tupper ont été doublés.
C'est une sorte de magie cinématographique pour ces scènes. C'était un processus de casting pour trouver les deux autres voix. Je l'ai fait beaucoup et c'est un processus de casting vraiment amusant. Nous avons eu la grande chance d'avoir deux chanteurs extraordinaires qui sont venus chanter les chansons pour les hommes. Le plus important, c'est que ces voix devaient correspondre au corps, et même lorsque nous en sommes arrivés au chant d'Ed, nous avons dû continuer à trouver la bonne tonalité. C'est juste une de ces choses que l'on sait quand on se sent bien. C'est du bricolage, j'étais sur le plateau avec Jean-Marc, donc c'était un échange constant entre nous.Essayons peut-être d'un demi-pas plus haut ou d'un demi-pas plus bas. Nous avons peaufiné jusqu'à la fin pour que ces choses soient parfaites. Il n’y a personne qui monte là-haut sans savoir chanter.