Le redémarrage de Shane Black de la franchise de longs métrages de créatures de 1987
Réal : Shane Black. NOUS. 2018. 106 minutes
Langue fermement dans la joue et arborant un goût de sang,Le prédateura de vilains plaisirs sales, mais le réalisateur Shane Black ne peut pas entièrement concilier son ton légèrement auto-dérision avec l'action musclée du film B. Ce dernier opus d'une franchise qui a débuté en 1987 présente un casting de jeu dirigé par Boyd Holbrook et Olivia Munn, créant une séquence de bataille finale convenablement combustible. Et pourtant, le sentiment qui prévaut est qu'il a fallu beaucoup d'énergie et peu d'esprit pour relancer une propriété qui n'en vaut probablement pas la peine.
Cette suite affiche un ton comique politiquement incorrect et un flair pour une violence extravagante et horrible, deux caractéristiques d'une époque antérieure du cinéma d'action.
Première FoxLe prédateurdans la section Midnight Madness de Toronto ? le film sortira dans les salles britanniques et américaines dans environ une semaine. Nul doute que les fans du film original d’Arnold Schwarzenegger seront curieux de se plonger dans cette suite, avec son casting branché et attrayant.Le prédateurdevrait bénéficier de premiers revenus bruts élevés, renforcés par le fait qu'il n'y a pas beaucoup de concurrence directe ce mois-ci. Il reste moins certain que cela s’avère être un redémarrage réussi de la franchise.
Holbrook incarne Quinn, un tireur d'élite militaire dont l'équipe est prise en embuscade au Mexique par un effrayant guerrier extraterrestre. Seul survivant de l'attaque, Quinn s'associe à contrecœur à une équipe de soldats inadaptés à qui on a diagnostiqué divers problèmes émotionnels ? y compris Coyle et Trevante Rhodes désarticulés de Keegan-Michael Key ? Nebraska mercuriel ? et un biologiste évolutionniste nommé Casey (Munn) pour comprendre précisément pourquoi cet extraterrestre (surnommé le prédateur) est venu sur Terre.
Le prédateuraspire à être un retour au genre de science-fiction et d'horreur des années 1980 qui nous a donné l'originalPrédateur. (Comme dans le film de Schwarzenegger, on nous présente un groupe hétéroclite de héros affrontant la redoutable créature technologiquement supérieure.) L'association nostalgique est renforcée par le fait que Black (qui a écritArme mortelleet a récemment réalisé et co-écritHomme de fer 3etLes gentils gars) était l'un desPrédateur?s étoiles.
Il n'est donc pas surprenant que cette suite affiche un ton comique politiquement incorrect et un flair pour une violence extravagante et horrible, deux caractéristiques d'une époque antérieure du cinéma d'action. Et à petites doses, l'hommage savant à un style révolu de cinéma classé R a ses charmes, d'autant plus que Black et son co-scénariste Fred Dekker introduisent des plaisanteries intelligentes et un air d'irrévérence malgré le scénario de l'invasion extraterrestre.
Cela dit, l’humour ironique ne va pas plus loin dans un film aux effets spéciaux médiocres et au récit trop compliqué. (Chambre((Jacob Tremblay joue Rory, le fils autiste de Quinn, qui pourrait détenir la clé de la mission de The Predator.) Malgré quelques scènes d'action difficiles (et une finale gonzo) qui mettent en valeur les acteurs ? physique ? Holbrook et Munn sont particulièrement convaincants en tant que personnages qui tirent et courent avec enthousiasme ?Le prédateurdégage une ambiance de film de minuit élimée qui réduit cet extraterrestre tueur à un simple autre croque-mitaine générique faisant des ravages dans les laboratoires gouvernementaux et les forêts denses.
L'atmosphère tendue et sans vergogne du film est mal datée ? peu importe les tentatives de Black et Munn pour rendre son personnage aussi imposant que ses homologues masculins ? et Holbrook est un anti-héros un peu trop anonyme pour que sa lutte pour vaincre cette créature et se racheter aux yeux de sa famille soit convaincante. Quant aux seconds rôles, ils ont tendance à se fondre dans le décor. Cela dit, Rhodes, alors emménagezClair de lune, apporte au Nebraska une dignité stoïque qui semble ancrée, même si le rôle (comme beaucoup deLe prédateur) est truffé de clichés.
Sociétés de production : TSG Entertainment, Davis Entertainment
Distribution mondiale : 20th Century Fox
Producteur : John Davis
Scénario : Fred Dekker & Shane Black, d'après les personnages créés par Jim Thomas & John Thomas
Conception et réalisation : Martin Whist
Montage : Harry B. Miller III et Billy Weber
Photographie : Larry Fong
Musique : Henry Jackman
Acteurs principaux : Boyd Holbrook, Trevante Rhodes, Jacob Tremblay, Keegan-Michael Key, Olivia Munn, Thomas Jane, Alfie Allen, Sterling K. Brown