?Star Wars : L'Ascension de Skywalker ? : Critique

La dernière finale de The Force est « décevante et indescriptible ».

Réal : JJ Abrams. NOUS. 2019. 142 minutes.

L'identité est au cœur deStar Wars : L'Ascension de Skywalker, un film qui n'a pas beaucoup de personnalité propre au-delà des rappels fréquents aux épisodes précédents, un handicap qui ne fait que souligner ce qui manque dans cette suite tiède et étrangement décousue. Daisy Ridley continue d'être le personnage le plus dynamique de la dernière trilogie ? la jeune Jedi Rey en quête qui va enfin percer le mystère de sa lignée ? mais pour une image censée couronner la soi-disant saga Skywalker,Augmentern'a pas la résonance émotionnelle ni les superbes séquences d'action qui ont rendu cette franchise si indomptable au cours des 42 dernières années. Ce que nous obtenons à la place, ce sont des échos, de la nostalgie et un sentiment frustrant de déjà vu.

Un blockbuster assez standard et bourré ? tentaculaire mais impersonnel

Ouvert dans la majeure partie du monde ce week-end, la sortie de Disney espère surpasser celle de 2017.Le dernier Jedi(1,3 milliard de dollars dans le monde) et peut-être même 2015 ?Le réveil de la force(2,1 milliards de dollars). qui a également été réalisé par JJ Abrams. La projection désastreuse du film autonome de 2018Solo(393 millions de dollars) peut susciter certaines inquiétudes, mais les recettes galactiques pourAugmentersemble assuré.

Après la réaction controversée des fansLe dernier Jedi, écrit et réalisé de manière ambitieuse par Rian Johnson qui a sournoisement renversé certains des mythes de la franchise,Augmenterressemble à une tentative de proposer un film d’action-aventure plus simple et plus musclé. Apprenant que le maléfique empereur Palpatine, qui serait mort à la fin deLe retour du Jedi, est toujours en vie et construit une armée imparable, la courageuse Résistance (dirigée par Finn de John Boyega et Poe d'Oscar Isaac) doit tenter de contrecarrer ses plans. Pendant ce temps, Rey (Ridley) sait qu'elle devra une fois de plus affronter Kylo Ren (Adam Driver), dont l'infâme Premier Ordre s'associera à Palpatine pour former ce nouvel empire effrayant.

Pourtant, pour toutes les batailles au sabre laser et autresGuerres des étoilesdes détails, Abrams ? Le nouveau film ne possède pas beaucoup de l'ADN de George Lucas ? vision originale. Au lieu de cela, c'est un blockbuster assez standard et surchargé ? tentaculaire mais impersonnel ? il se trouve que cela fait référence à de nombreuses lignes et incidents antérieursGuerres des étoilesfilms.

AugmenterC'est là que les nouveaux personnages de cette trilogie la plus récente occupent vraiment le devant de la scène ? Han, Luke et Leia de la trilogie originale sont tous morts ou sur la touche ? et ils ne parviennent en grande partie pas à apporter le même charisme et la même profondeur que leurs prédécesseurs. Le voyage torturé de Rey pour savoir d'où elle vient a une certaine résonance ? et c'est une silhouette captivante dans le feu du combat ? mais ni Boyega ni Isaac ne se révèlent particulièrement convaincants. Encore plus gênant,Augmenterest construit sur l'idée que ces trois-là apprendront l'importance du travail d'équipe pour détruire un ennemi redoutable, mais il n'y a pas beaucoup de relations entre les acteurs.

Ce n'est pas seulement le retour douteux de Palpatine qui marqueAugmenteren tant que blockbuster recyclant les atouts passés de la franchise. Après avoir retrouvé l'esprit fanfaron de la trilogie originale avec le film ludique et émouvantRéveil de la Force, Abrams (qui a co-écritAugmenter?s scénario) s'efforce de créer un adieu approprié à ce scénario de neuf films. Non seulement l’intrigue est décevante, mais elle reprend en grande partie les thèmes et les rebondissements des épisodes précédents sans ajouter grand-chose de nouveau à dire. Là où l'arc de Luke Skywalker dans les trois premiers films comprenait le voyage d'un héros classique, celui de Rey est plutôt un feuilleton, avec des retournements et des surprises artificielles plutôt que choquantes. Et aucune grande fusillade spatiale ni aucun enjeu de vie ou de mort ne peuvent détourner l'attention du fait que leGuerres des étoilesla série a déjà fait tout cela, et mieux.

Parmi les nouveaux acteurs, Richard E. Grant incarne suavement un général du Premier Ordre pleinement confiant en son intellect et ses instincts. Mais certains acteurs de l'ensemble de retour, notamment Kelly Marie Tran et Lupita Nyong?o, sont abandonnés afin de se concentrer sur les favoris de la franchise qui n'obtiennent même pas leurs meilleurs moments dans ce film final. (En tant que méchant tourmenté, Driver n'a que peu de place pour briller comme il l'avait apprécié dans les deux films précédents.)

Il y a des poches d'humour et parfois des lieux époustouflants ? sans parler de quelques moments de gorge nouée pour ceux qui ont grandi avecGuerres des étoiles. Mais contrairementLe réveil de la forceetLe dernier Jedi, qui étaient dynamisés par la perspective de revenir chez Lucas ? galaxie,Augmentersemble obligatoire et sans inspiration. Rey apprendra peut-être qui elle est vraiment, mais cette finale de franchise peu engageante reste décevante et indescriptible.

Sociétés de production : Lucasfilm Ltd., Bad Robot Productions

Distribution mondiale : Disney

Producteurs : Kathleen Kennedy, JJ Abrams, Michelle Rejwan

Scénario : Chris Terrio & JJ Abrams, histoire de Derek Connolly & Colin Trevorrow et Chris Terrio & JJ Abrams

Conception et réalisation : Rick Carter, Kevin Jenkins

Montage : Maryann Brandon, Stefan Grube

Photographie : Dan Mindel

Musique : John Williams

Acteurs principaux : Carrie Fisher, Mark Hamill, Adam Driver, Daisy Ridley, John Boyega, Oscar Isaac, Anthony Daniels, Naomi Ackie, Domhnall Gleeson, Richard E. Grant, Lupita Nyong?o, Keri Russell, Joonas Suotamo, Kelly Marie Tran, Ian McDiarmid, Billy Dee Williams