Les cinéastes indépendants iraniens font sentir leur présence à Cannes, malgré les défis auxquels ils sont confrontés dans leur pays ou en exil à l'étranger.
Un point central est la première du film de Mohammad RasoulofLa graine de la figue sacréedont la première aura lieu à Cannes le 24 mai. Le cinéaste dissident a fui l'Iran au début du mois après avoir été condamné à huit ans de prison.
Il semblerait que quelque 70 films iraniens indépendants aient été présentés à Cannes cette année, tandis que l'Association des cinéastes indépendants iraniens (IIFA) a un stand sur le marché.
Le projet Woman Life Freedom Project a également un impact à Cannes avec des panneaux publicitaires le long de l'entrée de l'hôtel Majestic, mettant en vedette des artistes iraniens qui ont été censurés, interdits ou emprisonnés pour leur expression créative.
Parmi le groupe de cinéastes dont les portraits sont exposés figurent Abdolreza Kahani, Keywan Karimi, Hossein Rajabian et Sepideh Farsi qui ont été à Cannes.
Le cinéaste exilé Farsi, qui travaille actuellement sur un documentaire sur la guerre à Gaza, a déclaréÉcran: « Les cinéastes iraniens sont confrontés aux limites de la censure du régime et aux difficultés financières en Iran, et lorsqu'ils sont en exil, aux problèmes de collecte de fonds pour produire des films en langue persane hors de leur pays. Néanmoins, le cinéma iranien, qu’il soit en Iran ou en exil, est l’un des plus créatifs au monde.
Le photographe luxembourgeois MOJA et l'avocate irano-américaine Fedra Fateh ont lancé le projet WLF à Cannes, afin de sensibiliser davantage à la lutte menée par les femmes pour les droits des femmes et les droits humains en Iran. Le Fateh a également cité le sort du rappeur iranien Toomaj Salehi, condamné à mort en Iran après avoir manifesté en faveur des droits des femmes. À Cannes, l'équipe du « Projet WLF » a rencontré des représentants du gouvernement, des dirigeants de festivals, des cinéastes et des dirigeants pour contribuer à amplifier la campagne.