Source : Canal Plus
Le groupe français de télévision payante Canal Plus, en difficulté, a confirmé son intention de supprimer jusqu'à 500 emplois.
Le groupe a indiqué avoir dévoilé les détails des suppressions d'emplois prévues lors d'une présentation spéciale aux représentants des salariés d'un "projet de transformation global".
L'organisme a déclaré que les réductions d'effectifs répondaient aux « bouleversements » qui secouent le secteur audiovisuel et les professions qui y sont liées.
Cette annonce intervient dans une période difficile pour le groupe qui a vu ses abonnements chuter sous la barre des cinq millions face à la concurrence croissante des plateformes mondiales comme Netflix.
"Le Groupe Canal Plus s'est engagé depuis plusieurs années à redéfinir son modèle de croissance afin de devenir un acteur mondial de la culture française et européenne", indique-t-il dans un communiqué.
« Dans ce cadre, l’entreprise a accéléré le développement de ses activités à l’international et a entamé sa transition vers le digital pour offrir à ses clients une expérience originale, attractive et renouvelée. »
Il a énuméré un certain nombre d'initiatives mises en œuvre depuis 2015, notamment la mise en place d'un abonnement de base à 20 euros par mois ainsi que de nouveaux partenariats avec des partenaires télécoms et la plateforme de rattrapage myCanal.
Le communiqué rétorque que « malheureusement, ces initiatives se sont révélées insuffisantes face à une véritable révolution numérique et à l’arrivée de plateformes mondiales, qui étaient dès le départ numériques et internationales ».
Ces plateformes, poursuit-il, disposent d'un poids financier considérable « sans les mêmes contraintes fiscales et réglementaires qui pèsent sur le groupe Canal Plus ».
C'est dans ce contexte que le groupe continuera à promouvoir son plan de « digitalisation » et de « rationalisation ».
Le processus de suppression d'emplois débuterait les 15 et 16 juillet et serait de nature volontaire, a indiqué le groupe, entraînant un maximum de 492 suppressions d'emplois.
Le groupe compte environ 2 800 salariés en France et 7 000 dans le monde. Seul le personnel français sera concerné par les réductions prévues.