EuropaCorp confirme les négociations sur un accord de sauvetage avec la société américaine Vine (mise à jour)

Luc Besson'EuropaCorp a confirmé dimanche (14) les informations des médias français selon lesquelles elle était en pourparlers avec la société de gestion d'actifs basée à New York, Vine Alternative Investments, pour que cette dernière prenne une participation dans la société criblée de dettes.

EuropaCorp n'a pas précisé sipourparlers avec Pathé, signalés pour la première fois fin mai, était au point mort.

La société basée à Paris a publié dimanche soir un communiqué en réponse à un article paru plus tôt dans la journée dans le journal français Le Journal du Dimanche selon lequel elle avait abandonné les négociations sur un plan de sauvetage avec la major française Pathé et conclu un accord avec son prêteur américain Vine.

Selon le rapport exclusif, l'accord a été conclu dans les bureaux d'Hélène Bourbouloux, l'une des plus hautes administratrices judiciaires françaises, le 3 juillet.

« Suite à l'article publié aujourd'hui dans Le Journal du Dimanche, la société confirme, comme elle l'a fait le 29 mai, être en discussion avec plusieurs partenaires financiers, dont le groupe Vine, dans le cadre de la restructuration de sa dette et du renforcement de son capital. capacité financière », indique le communiqué.

« Comme mentionné dans cet article, Vine a manifesté son intérêt pour une potentielle participation au capital de la société. Des discussions sont actuellement en cours concernant les modalités de cette potentielle opération et le financement du groupe pour le futur. »

L'entreprise a précisé que tout accord serait soumis à l'approbation du tribunal de commerce de Bobigny, sous la protection duquel EuropaCorp a été placée le 13 mai pour une durée de six mois afin de lui laisser un répit pour restructurer ses dettes. . Il n'y avait aucun détail sur les termes de l'accord ni sur la question de savoir si Vine prendrait une participation majoritaire dans EuropaCorp.

« La potentielle réalisation de cette opération implique notamment la recherche d'un accord avec les hauts dirigeants et la présentation d'un plan de sauvegarde au tribunal de commerce de Bobigny. Le groupe ne peut donc garantir que cette opération aboutira, ni donner aucune précision sur le calendrier ou la structuration de l'éventuelle transaction issue des discussions en cours", peut-on lire dans le communiqué.

Vine Alternative Investments est un gestionnaire d'actifs spécialisé fondé en 2006 et axé sur le secteur des médias et du divertissement. Ses membres fondateurs comprennent l'associé directeur et PDG James Moore, le directeur des investissements William Lambert et le directeur financier Stephen Kovach.

Vine a investi quelque 700 millions de dollars depuis sa création, notamment en prenant une participation majoritaire dans Village Roadshow et en cofinançant des films avec Lakeshore. EuropaCorp entretient déjà des liens avec Vine, qui a fourni le capital d'un accord de crédit de second rang de 100 millions de dollars.

Luc Besson cherche depuis plus d'un an de nouveaux partenaires pour EuropaCorp afin d'aider l'entreprise à restructurer son endettement croissant.

Selonles derniers résultats consolidés de la sociétépour l'exercice 2018-19, la dette nette s'élève à 201 M$ (159 M€) au 31 mars 2019, contre 297 M$ (235 M€) l'année précédente.

Les difficultés financières d'EuropaCorp sont liées à une série d'événements, à commencer par la fermeture de son éphémère label de distribution américain Red, après que son partenaire dans l'initiative, Relativity Media, ait déposé son bilan peu après son lancement en 2015.

Cela a été suivi par de mauvais résultats au box-office pour une série de thrillers et de comédies en anglais mettant en vedette des stars, notamment9 vies,Enfermé,Mlle Sloane, etLe Cercle– qui était également au cœur de la stratégie de conquête des États-Unis de l’entreprise française.

Les pertes liées à ces productions ont été encore aggravées par les chiffres décevants du box-office international de l'ambitieuse extravagance de science-fiction de Besson de 200 millions de dollars,Valérian et la Cité des mille planètes.

Aucun des longs métrages ultérieurs en anglais de la société, y compris les drames sous-marinsKoursket le thriller récemment sortiAnna– ont suffisamment bien performé pour aider l’entreprise à rebondir. Le seul point positif a été celui de Guillaume CanetLittle White Lies 2 (Nous Finirons Ensemble), qui a rapporté la somme respectable de 22 millions de dollars en France.