Le gouvernement du Canada a lancé un fonds pouvant atteindre 37 millions de dollars (50 millions de dollars canadiens) pour compenser les productions canadiennes pour les retards de tournage liés au COVID-19.
Le Fonds d'indemnisation à court terme est décrit comme une mesure temporaire visant à combler le vide laissé au Canada par le manque de couverture d'assurance pour les interruptions et les arrêts de tournage causés par la pandémie.
Le fonds, qui sera administré par Téléfilm Canada, offrira une indemnisation maximale de 1,1 million de dollars (1,5 million de dollars canadiens) en cas d'interruption temporaire et de 2,2 millions de dollars (3 millions de dollars canadiens) en cas d'arrêt complet de la production.
Le ministère du Patrimoine canadien a déclaré que Téléfilm publierait davantage d'informations sur les modalités du fonds dans les semaines à venir.
Le ministre du Patrimoine canadien, Steven Guilbeault, a déclaré : « Avec cette mesure, nous répondons aux besoins des producteurs audiovisuels canadiens qui sont durement touchés par la pandémie. Nous sauverons des emplois et continuerons d’encourager la créativité dans cette industrie. Notre gouvernement est fier de soutenir l'industrie canadienne du cinéma et de la télévision, qui joue un rôle important dans le développement social, culturel et économique de notre pays.
La directrice générale de Téléfilm Canada, Christa Dickenson, a ajouté : « Cette mesure temporaire apporte une solution concrète à l'une des préoccupations les plus pressantes de notre industrie. Nous attendons avec impatience la reprise des tournages et nous continuerons à servir l’industrie en aidant à administrer ce fonds.
L'annonce du fonds de compensation intervient alors que l'Organisme documentaire du Canada a publié un guide en ligne intitulé La production documentaire à l'ère de la COVID-19 : Meilleures pratiques par et pour les cinéastes documentaires.
Le guide, créé en partenariat avec l'Office national du film du Canada, la Société Radio-Canada et la Guilde canadienne des réalisateurs, s'appuie sur une enquête menée auprès de 327 professionnels du documentaire et sur des entrevues avec plus de 50 cinéastes et participants.
Dans l'enquête, 91 % des personnes interrogées ont déclaré qu'elles prévoyaient de se lancer dans la production ou la post-production d'un nouveau projet au cours de la prochaine année et 75 % de ceux qui travaillent actuellement ont déclaré que leur principale préoccupation était la sécurité de leurs participants et de leur équipe.