Photo : Michael Buckner/Getty Images

Le tapis rouge de la cérémonie des César du mois prochain pourrait présenter bien plus que l'assortiment habituel d'acteurs, de réalisateurs et de professionnels du cinéma bavardant et posant pour les caméras. SelonLe journaliste hollywoodien, maintenant que le réalisateur Roman Polanski a été nommé président des cérémonies du Prix du cinéma français, organisation féministed’Osez le Feminismes'engage à manifester devant les lieux et à boycotter la cérémonie télévisée.« La nomination de Roman Polanski est un acte scandaleux envers les nombreuses victimes de viols et d’agressions sexuelles. »a écrit l'organisation dans un communiqué de presse. Ils ont fait valoir que la carrière de cinéaste de Polanski n’excuse pas ses actions passées :« On répond que la qualité de sa filmographie n'a pas grand chose à voir avec le crime qu'il a commis, sa fuite et son refus d'assumer ses responsabilités.»

Polanski a plaidé coupable en 1977 pour avoir violé une jeune fille de 13 ans aux États-Unis, mais il a fui le pays avant de pouvoir être condamné. La Cour suprême de sa Pologne natalerefuséles tentatives du gouvernement d'extrader le réalisateur vers l'Amérique, et la France n'a pas de traité d'extradition avec les États-Unis. En tant que président de la cérémonie, Polanski sera chargé de prononcer un discours avant qu'un animateur ne prenne le relais pour faire des sketchs amusants et présenter des récompenses spécifiques. La ministre française des Droits des femmesLaurenceRossignolont fait écho aux organisateurs ded'Osez le Féminisme, affirmant qu'elle trouvait « choquant » le choix de l'académie d'élire Polanski.

Ministre de la CultureAudrey Azoulay, semble cependant défendre la décision de l'Académie française en tant qu'organisme indépendant."L'affaire continuera de hanter Roman Polanski pour le reste de sa vie", a-t-elle déclaré. « Mais il n’en reste pas moins un cinéaste de grand talent qui a depuis été récompensé par de multiples César. C’est ce qui est en cause dans le choix fait par l’Académie.

Les féministes dénoncent le nouveau président Polanski des César