Liberté, égalité, sans pitié

Saison 1 Épisode 6

Note de l'éditeur2 étoiles

Benoît Magimel as Lucas Barres.Photo : David Koskas/Netflix

Apprécions un peu Selim, l'âme sensible du quartier précaire de Félix Pyat. Comme tous les autres acteurs de ce développement terriblement malavisé d’un casino au bord de l’eau d’une émission Netflix, Nassim Si Ahmed est aux prises avec des dialogues ridiculement basiques et des motivations minces comme du papier. (Juste un exemple : dès que Salim tombe amoureux de Julia Taro, il se lance dans la campagne pour son père dans le ghetto, même si les gens qui dirigent le lieu ont déjà armé un bloc électoral pour Barrès). Pourtant, la performance sincère de Si Ahmed nous donne d’une manière ou d’une autre une raison d’investir dans le sort de l’immigré. Il est un bref éclair d'intégrité dans ce marais impie, même après qu'un coup de couteau absurde l'ait envoyé vers une fin prématurée dans cet épisode.

Vous voyez, la bagarre survient après une impasse sur un seul vote dans un bureau de vote àles quartiers nordcela semble inviter à une corruption ouverte, les chefs de gangs votant par procuration pour les morts. Et la seule raison pour laquelle Selim se trouve uniquement au bureau de vote sanctionné par Farid est que les hommes de main de la mafia ont physiquement bouclé l'autre bureau avec des parpaings et des barres métalliques. (La deuxième couche semblait inutile,non?) Alors écoutez, conservateurs américains : la fraude électorale au niveau des dessins animés existe, mais il faut se rendre dans les bidonvilles de France pour la découvrir.

Marseille? Une tentative soudaine de nous montrer le véritable ventre sombre de la politique locale ? plutôt qu'un appel à celui que Benoît Magimel frappe/trahit ? donne à cet épisode l'impression d'être une correction de cap qui est trop tard. Le navire est déjà à moitié submergé. Le titre de cet épisode est même un jeu de mots sur la devise nationale de la France, avec ?Fraternité? remplacé pour ?Sans pitié? ? un message de fraternité patriotique subverti par le besoin d'être « impitoyable ».Cette ironie me dégoûté.

Si je ne le savais pas mieux, je serais convaincu que l'incompétence structurelle persistante de la série n'est en réalité qu'une métaphore élaborée de Marseille elle-même, une ville qu'elle dépeint comme s'effondrant de l'intérieur. En vérité, les rédacteurs de la série ne savaient probablement pas ce qu'ils faisaient lorsqu'ils sont passés rapidement de l'image de Julia et Tarim s'embrassant à eux en train de faire l'amour dans les escaliers à Papa Taro reniflant sa dernière dose de cocaïne, floue. un type de point culminant maladroitement mis en scène avec un autre et conférant un message subliminal papa-fille inconfortable. Mais nous voilà, avec la silhouette imposante de Gérard Depardieu penchée une fois de plus sur la cachette de drogue dans son bureau, tentant de soulager le stress de sa femme absurdement souscrite qui conteste ses secrets.

Comme prévu, Taro et Barres accèdent chacun au second tour afin queMarseillea une raison de continuer pour les deux derniers épisodes. Le scandale des factures de Taro menace à nouveau de se retourner contre lui ? mais honnêtement, les détails de l'endroit où sont les responsables du parti ? les mensonges de loyauté sont devenus trop enfouis pour être d’une grande utilité. Il devrait être évident à ce stade que personne n’est un héros et que Marseille, comme la plupart des villes, repose sur une base vacillante de corruption et de mensonges. La seule différence ? Cette ville semble être la moins bonne pour donner à de tels éléments criminels une apparence élégante ; lors d'une réunion secrète, les conspirateurs se parlent à l'aide de métaphores culinaires maladroites. La politique a besoin d’un « assaisonnement » tu dis ? Eh bien, peu importe les épices queMarseilleutilise actuellement, il est temps d'augmenter le dosage et voyons à quel point cette émission peut devenir folle.

Morceaux de baguette :

  • Je n'ai pas mentionnéla séquence de titrepourtant, même si c'est probablement la meilleure partie de toute la série. Créé par l'équipe VFX Brett & Cie et marqué par « Ya Sidi » d'Orange Blossom. il s’agit peut-être d’une autre arnaque évidente et obscure d’influences américaines bien plus complexes, mais cela nous permet néanmoins de prétendre brièvement qu’il y a des aspirations plus élevées à l’œuvre.
  • Julia démissionne du journal avant de pouvoir faire quelque chose de valable, y compris quelle qu'ait été sa première mission. Son éditeur tente de refuser sa démission. Mec, ta réputation journalistique ne te dit rien ?
  • Si je n'ai pas encore précisé à quel point c'est ridiculeMarseilletentatives de s'approprier les conventions de genre,cet article de Flavorwireen catégorise utilement davantage pour vous. Les francophones préférerontcette collection Tumblrdu dialogue le plus flagrant de la série. Traduction approximative : c'est mauvais.
MarseilleRécapitulatif : La fraude électorale existe !