
Moteurs sacrés.Photo: Pierre Grise Productions
Les récompenses sont tombées et celles de Michael HanekeAmoura mérité la Palme d'Or de Cannes. Mais assez parlé des « meilleurs » films à Cannes : parlons des plus fous. Malgré les vaillants efforts du corps imbibé d'urine de Nicole KidmanLe livreur de papier, rien comparé à la merde complètement chauve-sourisMoteurs sacrés, du réalisateur français Leos Carax.
Depuis ses débuts – sous des huées éparses, noyées par des acclamations enthousiastes – ce surréaliste français déroutantrumination apparente sur le jeu d'acteur, le cinéma et la vie(le réalisateur et les acteurs ont refusé de donner plus de détails) était le ticket le plus en vogue à Cannes et a fait parler tout le monde… le discours étant principalement : « Qu'est-ce que c'était que ce bordel ?que?" et "Est-ce que cela vient vraiment d'arriver?" La nouvelle a circulé si vite que les programmateurs du festival ont ajouté une projection spéciale sur la plage samedi, et lorsqu'ils l'ont inexplicablement annulée pour la montrerQueues rougesau lieu de cela, des quasi-émeutes les ont amenés à revenir au plan initial.
Le film suit un homme mystérieux nommé Monsieur Oscar, joué avec délectation par Denis Lavant, qui se déplace dans une limousine blanche à plusieurs rendez-vous, dont chacun l'oblige à se changer en une apparence différente – onze au total. (Il commence comme riche homme d'affaires, puis devient par exemple une mendiante gitane voûtée.) Entre deux rendez-vous, il reçoit des instructions de sa chauffeur de longue date, Céline (Edith Scob), et se fatigue de plus en plus, apparemment opprimé par ses patrons. et un public invisible. La scène la plus drôle est peut-être celle où il se déchaîne dans un cimetière en tant que monstre maniaque de type Leprechaun et kidnappe le mannequin Eva Mendes lors d'une séance photo. En parlant de qui, que diable fait Eva Mendes dans ce film d’art français déjanté ? Qui sait ? Mais le fait qu'elle s'engage pour faire ce film est une raison suffisante pour ne plus jamais douter qu'elle est une femme très cool et totalement digne de l'affection de Ryan Gosling. (Oh, et Kylie Minogue a également un second rôle, ainsi qu'un numéro musical.)
Ce film est presque impossible à décrire de manière linéaire, alors à la place, nous vous donnons un aperçu de A à Z des images et des sons deMoteurs sacrés.Spoilers à venir… même si ce n’est pas une intrigue qui peut vraiment être gâchée en soi. Considérez-les plutôt comme des descriptions de scènes qui doivent être vues pour prouver qu’elles se sont réellement produites.
UN:Singes, jouant la femme et l'enfant de M. Oscar.
B :Sang, jaillissant et s'accumulant souvent.
C :Espèces, mangé par M. Oscar avec délectation. (Pas littéralement avec délectation, mais vous voyez l'idée.)
D:DuelCorps de M. Oscardouble, luttant contre lela mort.
E :Eva Mendès !Sa présence nous époustoufle toujours, en particulier à quel point elle est un jeu pour être jetée sur les épaules d'un lutin déchaîné qui l'entraîne dans son antre souterrain.
F :Doigts, mordu. Aussi,paternité, joué avec tendresse et sévérité, lorsque M. Oscar réprimande une fille adolescente pour sa timidité lors d'une fête.
G :Mendiante gitane. Le premier changement de costume que M. Oscar fait après sa présentation.
H :Cheveux, celui d'Eva Mendes, mangé par Leprechaun.
JE:Burqa instantanée, confectionné par Leprechaun à partir de la robe que porte Mendes.
J :Jean-Luc Godard. En tant que magazine de cinémaPetits mensonges blancsj'ai essayé de le décrire,"Cela ressemble un peu à un film de Charlie Kaufman co-réalisé par [Luis] Buñuel et Godard."
K :Kylie Minogue! Aussi, wow. Elle chante un numéro musical sur l'amour perdu et envisage le suicide en se promenant dans un centre commercial abandonné.
L :Lécherde l'aisselle d'Eva Mendes, avec la bouche en sang. Cela arrive. Aussi,membresde mannequins - éparpillés dans tout l'entrepôt, où le personnage de l'agent de bord de Minogue se rend avec M. Oscar.
M :Combinaisons de capture de mouvement. L'une des séquences les plus visuellement frappantes du film met en scène Lavant et une grande contorsionniste vêtue de combinaisons moulantes recouvertes de capteurs de capture de mouvement. Ils se battent ninja, puis ils sèchent la bosse.
N : Celacombats de ninjas, avec des haches et des bâtons d'arc.
O :Scène de la mort du vieil homme, joué avec une tendresse saisissante, avant que M. Oscar ne doive s'enfuir vers un autre rendez-vous.
P :Pénis. Un lutin nu et très excité pose sa tête sur les genoux d'Eva Mendes pendant qu'elle lui chante une berceuse.
Question :Expressions interrogatives» sur le visage du public, qui peut se transformer en ravissement chez certains et en irritation chez d'autres.
R :Télé-réalité. M. Oscar se fait dire par un patron que les téléspectateurs se retournent contre lui, et il répond que les caméras sont si petites ces jours-ci qu'il en oublie leur présence. Aussi,visionnages répétés: hautement nécessaire.
S :Clé à douille clé à doigt. La séquence d'ouverture met en scène un mystérieux aveugle (joué par Carax lui-même) qui déverrouille une porte dans un mur à l'aide de son propre doigt.
T :Vestiaire de théâtre, à l'arrière de la limousine.
U :Décollagede rides et de déformations fabriquées au latex, auxquelles M. Oscar se livre après chaque rendez-vous (ce qui se fait lentement et systématiquement, comme s'il enlevait la peau d'un raisin).
V :"Visitez mon site Web"l'épitaphe préférée sur les pierres tombales d'un cimetière visité par l'homme Leprechaun.
W :Perruques, libéralement employé. Kylie Minogue la fait ressembler à Mia Farrow.
X :Pola, la dernière entrée cannoise de Carax il y a treize ans.
Oui :Aspiration, pour le repos, la reconnaissance et la connexion humaine (ou simiesque), joué avec émotion.
Z :Zèbres. Il n’y en a pas, mais honnêtement, nous ne serions pas surpris.