En traitement- mettant en vedetteGabriel Byrnecomme le Dr Paul Weston – peut ressembler à une série cérébrale sur la psychothérapie, élégante mais potentiellement ennuyeuse. Ce n'est pas le cas. Tour à tour romantique et agité, le spectacle peut être aussi plein de suspense que24, et au fil des années, la série dramatique de HBO est devenue, à sa manière furtive, l'une des séries télévisées les plus expérimentales. L'excellente troisième saison, la première à s'éloigner de la série israélienne originale sur laquelle elle est basée, est peut-être la meilleure à ce jour, avec trois nouveaux patients sur le canapé : un veuf indien (Millionnaire SlumdogIrrfan Khan), une actrice narcissique (Debra Winger) et un adolescent gay adopté et acerbe (Dane DeHaan).

La série commence ce soir, en séquences de quatre épisodes, deux par soir, deux soirs par semaine. Au cours des trois premières séances, Paul lutte avec l'ange de la souffrance des autres – tour à tour défiant ses patients, les apaisant et chevauchant le flux du transfert. Le quatrième, l'épisode passe aux rencontres de Paul avec sa nouvelle thérapeute (Amy Ryan). Là, le Dr Weston redevient lui-même : un homme plus laid et plus petit. Il est dépressif, rancunier, sardonique ; il fait rage paranoïaque contre sa propre mortalité. Dans la performance remarquable de Byrne, il est à la fois une déception et une révélation.

Et vraiment, c'est le secret de la série. Les drames antérieurs célébraient soit la thérapie (à laDis-moi que tu m'aimes) ou bon sang (commeLes Sopranofait très efficacement lors de la finale de la série.)En traitementne descend jamais d’un côté ou de l’autre. Au lieu de cela, il transforme son quatuor central de conversations théâtrales, séduisantes et répétitives en une méditation quasi musicale, un lent mouvement sur un thème existentiel bien plus vaste : quel genre de relationestce?

Revue télévisée :En traitementest de retour sur le canapé