Le visage d'un ange

Réal : Michael Winterbottom. ROYAUME-UNI. 2014. 100 minutes

La sombre fascination suscitée par le meurtre notoire et très médiatisé de l'étudiante britannique Meredith Kercher à Pérouse en 2007 et les procès ultérieurs impliquant Amanda Knox contribueront à susciter l'intérêt pour le film intrigant de Michael Winterbottom. Sans chercher à apporter de réponses, le cinéaste britannique utilise le meurtre comme point de départ pour s'attarder sur la fascination du public et des médias pour les histoires violentes, qu'elles soient réelles ou fictives.

Les performances centrales sont impressionnantes, avec Kate Beckinsale particulièrement bonne dans le rôle de la journaliste Simone (bien que peut-être trop merveilleusement habillée pour un pirate en difficulté) qui a écrit un livre sur l'incident.

Pour ceux qui y regardent d’assez près, il y a des échos clairs au cas réel ? à la fois en termes de casting et de détails de l'incident ? mais il ne s’agit pas d’une véritable histoire de crime à l’ancienne portée sur grand écran en mettant l’accent sur le sang et la culpabilité, mais plutôt d’un regard sur les conséquences et sur la façon dont cela pourrait avoir un impact sur ceux qui ne sont impliqués que de manière tangentielle.

Comme d'habitude, on peut compter sur le prolifique Michael Winterbottom pour livrer un film qui a l'air impressionnant (il a déjà tourné en Italie et fait ressortir le meilleur de ses décors) et qui est à juste titre provocateur, bien que ce soit aussi un film plutôt laborieux qui atteint rarement des sommets dramatiques et perd plutôt son focus dans la section médiane, revenant souvent au meurtre lui-même comme moyen de relancer le scénario. Mais les performances centrales sont impressionnantes, avec Kate Beckinsale particulièrement bonne dans le rôle de la journaliste Simone (bien que peut-être trop merveilleusement habillée pour un pirate en difficulté) qui a écrit un livre sur l'incident.

Pour les besoins du film, le meurtre d'un jeune étudiant britannique a lieu dans la ville médiévale de Sienne, et c'est là qu'arrive le réalisateur Thomas Lang (Daniel Bruhl), qui envisage d'adapter le livre de Simone sur le procès d'un étudiant américain. Jessica Fuller pour le meurtre de sa colocataire Elizabeth Pryce. Il veut en savoir plus sur l'incident et le procès qui a suivi, mais se retrouve entraîné dans la frénésie médiatique autour de l'affaire tout en luttant contre les financiers de son film qui sont plus obsédés par le casting que par le contenu.

Thomas ? qui est séparé et parle par Skype à sa fille basée à Los Angeles ? sombre dans son propre tourment alors qu'il devient obsédé par le sujet, bien qu'il trouve une sorte de réconfort auprès de la nouvelle étudiante britannique Melanie (un premier rôle pour le mannequin Cara Delevingne) qui agit comme une muse innocente et l'aide à se concentrer loin de l'obscurité. cela le tirait vers le bas.

Tout à fait quiLe visage d'un angeauquel fait référence est délibérément vague. Il s'agit peut-être de Mélanie, ou d'Elizabeth décédée, ou de la fille de Thomas ? et il y a aussi beaucoup de références à l'Enfer de Dante pour refléter sa descendance émotionnelle ? mais à la fin, c'est ça ?le visage ? d'innocence qui évite à Thomas de se diriger vers son propre enfer privé.

Sociétés de production : Revolution Films, BBC Films, Multitrade, Ypsilon Films, Lipsync LLP, Vedette Finance

Ventes internationales : WestEnd Films, www.westendfilms.com

Producteur : Mélissa Parmeter

Producteurs exécutifs : Christine Langan, Eric Anidjar, Leon Benarroch, Roberto Mitrani, Norman Merry, Andrew Eaton, Anthony Jabre, Reza Safinia, Sussana Hornil

Scénario : Paul Viragh

Photographie : Hubert Taczanowski

Editeur : Marc Richardson

Décoratrice : Carly Reddin

Musique : Harry Escott

Acteurs principaux : Daniel Bruhl, Kate Beckinsale, Valerio Mastandrea, Cara Delevingne, Sai Bennett, Ava Acres, Genevieve Gaunt, Ranieri Meniconi, Andrea Tidona, Peter Sullivan