« Couler ou nager » : critique de Cannes

Comédie bon enfant sur une troupe exclusivement masculine de nage synchronisée réalisée par Gilles Lelouche

Dir Gilles Lellouche. France/Belgium. 2018. 122mins

Vous attendez une éternité pour une comédie de nage synchronisée entièrement masculine, puis deux arrivent en même temps. Gilles Lellouche plonge en premier avecCouler ou nager (Le Grand Bain), un public sûr de lui avec suffisamment de chaleur et les talents engagés d'un ensemble stellaire pour repousser tout sentiment de prévisibilité. Il devrait faire des vagues commerciales lors de sa sortie nationale plus tard cette année et bien voyager.

Sink Or Swim fonctionne grâce à un scénario avec des moments véritablement drôles et une approche enjouée et confiante de Lellouche

Le plein Montysemble avoir été l'inspiration à la fois de Lellouche et du prochain effort britanniqueNager avec des hommes. Il existe un sentiment similaire d’hommes d’âge moyen émasculés s’attaquant à leurs démons en s’engageant dans les actes publics les plus improbables.Couler ou nagerne coupe pas aussi profondément mais a un charme sympathique et se faufile sur le spectateur dans ses moments les plus réfléchis et émotionnels.

Betrand de Mathieu Amalric est au chômage, déprimé et passe ses journées à jouer à Candy Crush lorsqu'il aperçoit une pancarte recherchant de nouveaux membres pour une équipe entièrement masculine de nageurs synchronisés. Les amateurs sont les bienvenus, ce qui tombe bien étant donné que la bande de rhum actuelle n'est ni très synchronisée ni particulièrement professionnelle.

Sous la tutelle indulgente de l'entraîneur Delphine (Virginie Efira), l'équipe commence à s'entraîner régulièrement et les séances en piscine s'avèrent aussi précieuses que le temps passé à nouer des liens autour d'un verre au pub ou à se détendre au sauna. Chacun d'entre eux a un problème quelconque, de l'homme d'affaires Marcus (Benoit Poelvoorde) au bord de la faillite, à Laurent (Guillaume Canet) au regard noir et au rockeur vieillissant (Jean-Hugues Anglade) qui nourrit encore des rêves de célébrité après 17 ans. des albums et des disques sans succès.

Il n'y a rien de très surprenant dans la façon dontCouler ou nagerse déroule alors que les hommes se chamaillent, développent un sentiment de solidarité et retrouvent le respect de soi grâce à leur implication dans le groupe et à une décision imprudente de participer aux Championnats du monde. Il y a des montages d'entraînement, des bagarres, des bêtises et des leçons de vie sentimentales tout au long du chemin.

Couler ou nagerfonctionne grâce à un scénario avec des moments véritablement drôles et une approche enjouée et confiante de Lellouche qui montre son timing comique sûr et sa confiance dans les interprètes. Jean-Hughes Anglade est plutôt touchant en homme doux qui espère toujours impressionner sa fille, Jonathan Zaccaï est rigolo dans le rôle du lent d'esprit mais infiniment bon Thibault et c'est un plaisir de voir le Bertrand de Mathieu Amalric reprendre lentement vie et saisir son moment.

Les choix musicaux, y compris Let's Get Physical d'Olivia Newton-John et le thème des Chariots de feu de Vangelis, sont tous un peu sur le nez et le film semble trop long alors qu'il approche les deux heures. Il y a des réserves, mais il s'agit tout de même d'un divertissement bien réalisé et agréable qui séduira le public bien avant la grande finale en Norvège.

Sociétés de production : Tresor Films, Chi-Fou-Mi Productions,

Ventes internationales : Studio Canal[email protected]

Producers: Alain Attal, Patrick Quinet, Hugo Sélignac

Screenplay: Ahmed Hamidi, Gilles Lellouche, Julien Lambroschini

Scénographie : Florian Sanson

Editing: Simon Jaquet

Photographie : Laurent Tangy

Musique : John Brion

Main cast: Mathieu Amalric, Guillaume Canet, Benoit Poelvoorde, Jean-Hugues Anglade