Réal : Adam Wingard. NOUS. 2021. 113 minutes.
Les monstres éclipsent les humains à plus d’un titre.Godzilla contre. Kong, une image d'action gigantesque avec beaucoup de spectacle mais peu d'interaction significative entre les personnages. Cette suite deKong : L'Île du CrâneetGodzilla : le roi des monstresrassemble les Titans titulaires pour des combats épiques qui sont facilement le point culminant du film, offrant le plaisir élémentaire de regarder deux formidables combattants se frapper tout en faisant des ravages tout autour d'eux. Le réalisateur Adam Wingard embrasse l'ampleur imposante de ces confrontations, et un casting stellaire comprenant Alexander Skarsgard et Rebecca Hall tente d'ajouter un peu de gravité aux débats. Malheureusement, les acteurs mènent une bataille perdue d'avance contre des effets spéciaux impressionnants pour attirer notre attention.
Les acteurs mènent une bataille perdue d'avance contre des effets spéciaux impressionnants
Warner Bros. sortiraGodzilla contre. Kongle 31 mars aux États-Unis dans les salles et sur HBO Max, après dans certains territoires internationaux le week-end dernier (il sortRoyaume-Uni sur demande le 1er avril.) Considérant queGodzilla : le roi des monstresn’a rapporté qu’environ 387 millions de dollars dans le monde en 2019 ? et 2017 ?Kong : L'Île du Crâneseulement 567 millions de dollars ? cette franchise n'est clairement pas aussi populaire que les autres séries cinématographiques en cours. Mais la demande refoulée du public pour un blockbuster pourrait en faire une offre très attrayante alors que la pandémie se prolonge.
Suite aux événements deGodzilla : le roi des monstres, dans lequel la puissante bête a sauvé la Terre de la déchaînée Ghidorah, l'humanité est stupéfaite de découvrir que, inexplicablement, Godzilla est maintenant sur le sentier de la guerre, ciblant le siège américain de la infâme société technologique APEX Industries. Pendant ce temps, deux scientifiques, Nathan (Skarsgard) et Ilene (Hall), voyagent avec Kong vers la Terre Creuse, l'origine des monstres Titan, dans l'espoir de retrouver une incroyable source d'énergie qui pourrait arrêter Godzilla.
Nouveau venu dans la franchise, le cinéaste d'horreur Wingard (Vous êtes le prochain) suit les traces des épisodes précédents, traitant les Titans avec une crainte presque feutrée, tout en les entourant de personnages humains qui ne sont pas particulièrement mémorables. Ilene a consacré sa carrière à comprendre et à prendre soin de Kong ? ainsi que de veiller sur une fille sourde orpheline, Jia (Kaylee Hottle), dont la capacité à communiquer avec les grands singes par le biais de la langue des signes forge un lien spécial. Mais ni Hall ni Skarsgard ne peuvent rendre convaincants leurs rôles élimés. Au contraire, le sérieux qu'ils apportent aux rôles se retourne contre eux : il y a une maladresse inhérente aux films B dans le matériel surmené qui sape les acteurs ? intensité impassible.
Simultanément, Madison (Millie Bobby Brown), l'une des survivantes deGodzilla : le roi des monstres, refuse de croire que Godzilla soit soudainement devenu malveillant, persuadé qu'APEX cache quelque chose qui a déclenché la rage de la créature. Elle et son ami Josh (Julian Dennison) font équipe avec Bernie (Brian Tyree Henry), un employé de l'APEX et théoricien du complot, pour infiltrer l'entreprise et découvrir sa technologie mortelle la plus récente. Cette intrigue secondaire est destinée à apporter un soulagement comique ? Henry fait de son mieux pour faire rire son personnage coincé et paranoïaque ? mais Wingard et les scénaristes Eric Pearson et Max Borenstein s'y prennent d'une manière si maladroite que c'est rarement divertissant.
Il n’est donc pas surprenant queGodzilla contre. Kongest surtout une fête de maîtrise technique. Les deux monstres sont rendus de manière experte, avec des gros plans occasionnels sur leurs visages faisant allusion à l'âme qui se cache sous leurs muscles. De même, le voyage de Nathan et Ilene vers la Terre Creuse, située au cœur de la planète, donne lieu à des visuels époustouflants ? le plus frappant, c'est lorsque Kong semble défier la gravité en flottant dans les airs. Et la bataille finale entre Godzilla et Kong ? qui sera interrompu par l'arrivée d'un nouvel ennemi, familier à ceux qui sont imprégnés de l'histoire de Godzilla ? produit le genre de chaos généralisé auquel on pourrait s’attendre. (Hong Kong, toute habillée de couleurs vives au néon la nuit, est anéantie alors que les monstres détruisent la ville tout en se combattant.)
Mais malgré le chaos divertissant et vertigineux ? rehaussé par la partition majestueusement explosive de Tom Holkenborg ? Wingard ne peut s'empêcher de répéter les trucs des films précédents, y compris ceux de 2014.Godzilla.À ce stade de la franchise, l’accent est mis sur les monstres ? la taille et la puissance, surtout en comparaison avec les chétifs mortels qui pensent gouverner la planète, ne sont pas aussi émouvantes. De plus, avant que ces créatures terrifiantes ne soient une métaphore d'une catastrophe environnementale, ce n'est pas aussi habile ici. Et même s'il peut paraître idiot de se plaindreGodzilla contre. KongLes humains sont plutôt ennuyeux ? après tout, personne ne regardera le film à leur place ? ce sont les personnages avec lesquels nous passons le plus de temps, pas ces bêtes fantastiques, qui laissent certainement une impression bien plus grande.
Société de production : Legendary Pictures
Distribution mondiale : Warner Bros.
Producteurs : Thomas Tull, Jon Jashni, Brian Rogers, Mary Parent, Alex Garcia, Eric McLeod
Scénario : Eric Pearson et Max Borenstein, histoire de Terry Rossio et Michael Dougherty & Zach Shields, basée sur le personnage « Godzilla ? détenu et créé par TOHO CO., LTD.
Conception et réalisation : Owen Paterson, Thomas S. Hammock
Montage : Josh Schaeffer
Photographie : Ben Seresin
Musique : Tom Holkenborg
Acteurs principaux : Alexander Skarsgard, Millie Bobby Brown, Rebecca Hall, Brian Tyree Henry, Shun Oguri, Eiza Gonzalez, Julian Dennison, Lance Reddick, Kyle Chandler, Demian Bichir