Michael B. Jordan remonte sur le ring pour un autre combat avec la franchise Rocky
Réal : Steven Caple Jr. US. 2018. 129 minutes.
Des impulsions contradictoires dominentCredo II.Cette suite du succès de 2015 est à la fois émotionnelle et formelle, nuancée et sans vergogne, déterminée à tracer sa propre voie tout en étant servilement fidèle aux restrictions de la franchise. Il atteint ses modestes objectifs, et pourtant ce qui est frustrant dans ce dernier chapitre de la saga Adonis Creed, c'est que, quelles que soient ses ambitions, l'objectif principal est de façonner une aventure Rocky familière. Michael B. Jordan apporte de l'émotion à un personnage qui apprend que devenir le champion ne comblera pas son vide intérieur ? une note de grâce touchante dans un film qui passe trop souvent en pilote automatique.
Le film se sent toujours enfermé dans son conformisme
Sortie via MGM aux États-Unis le 21 novembre ? Warner Bros. s'occupera du reste du monde, y compris une ouverture le 30 novembre au Royaume-Uni ?Credo IIsemble dépasser le total mondial de 174 millions de dollars de l'original. L'étoile de Jordan n'a fait que croître depuis le premierCredo, et il est à nouveau soutenu par Tessa Thompson et Sylvester Stallone ? sans oublier Dolph Lundgren, qui séduira les fans deRocheux IV, une pierre de touche fortement référencée dans ce nouveau film.
CommeCredo IIcommence, le boxeur vedette Adonis Creed (Jordan) vient de remporter la couronne des poids lourds, avec son fidèle entraîneur Rocky Balboa (Stallone) et sa petite amie musicienne Bianca (Thompson) à ses côtés. Pourtant, Creed ne se sent pas satisfait, c'est alors qu'un promoteur entreprenant (Russell Hornsby) propose un combat avec Viktor Drago (Florian « Big Nasty » Munteanu), l'imposant fils d'Ivan Drago (Lundgren), qui a tué le père de Creed sur le ring 30. il y a des années. Jurant vengeance, Creed accepte malgré les objections de Rocky.
Panthère noirele réalisateur Ryan Coogler a reçu des félicitations pour son film 2015Credo, ce qui a apporté une urgence grave à la franchise moribonde. Coogler, désormais producteur exécutif, passe le relais à Steven Caple Jr (film indépendant 2016).La Terre).
Credo IIn'a pas tout à fait le même air naturel habité que son prédécesseur. (Il manque également l'étincelle du premier film, dans lequel le public a vu Creed développer ses relations avec Rocky et Bianca.) Cela dit, cependant, le scénario de Juel Taylor et Stallone construit un arc narratif pour Creed qui est sans doute plus intéressant : Une fois qu'il est le roi du ring, que lui reste-t-il à accomplir ?
Jordan nous donne un Credo qui doit accepter des responsabilités d'adulte sous la forme de la grossesse surprise de Bianca et de la pression qui accompagne le fait d'être le champion. N'étant plus un outsider, Creed doit enfin affronter l'héritage de son père, et l'acteur dégage une vulnérabilité robuste alors que l'arrogance machiste du personnage commence à s'effilocher.
Mais parce que c'est unRocheuxfilm, il est prédestiné que l'intrigue finira par s'orienter vers la préparation des matchs de boxe, la guerre à l'intérieur du ring, puis la lutte contre les séquelles du combat. C'est une routine confortable et agréable à ce stade, et Caple offre des montées d'adrénaline et une violence rock-?em-sock-?em. (De plus, lui et ses trois monteurs font preuve d'un talent pour les montages de formation, d'unRocheuxagrafe.)
Néanmoins, les rythmes prévisibles de la narration interfèrent avecCredo IIC'est un effort de bonne foi pour explorer l'attrait du passé et la façon dont les fils revisitent les traumatismes de leurs pères. Il essaie de faire d'Ivan Drago,Rocheux IVC'est le méchant apparemment imparable, devenu un personnage tragique qui vit dans la disgrâce depuis que Rocky l'a vaincu. Son fils Viktor veut restaurer l'honneur de son père, tout comme Creed veut renverser Viktor pour venger ce qu'Ivan a fait à son père. Mais le film n'est-il pas assez agile pour capitaliser sur les deux boxeurs ? des parallèles familiaux ? plutôt,Credo IICela ressemble simplement à un moyen astucieux d’étendre cette franchise en faisant appel aux fans ? nostalgie du film de 1985.
Thompson reste une présence puissante, quoique quelque peu marginalisée ? elle et Jordan ont une vraie relation mais pas assez de temps à l'écran ensemble. Et Stallone continue d'être un acteur limité mais attachant dans son rôle emblématique de Rocky Balboa.Credo IIa tendance à revenir sur les mêmes thèmes ? famille, pardon, acceptation du temps qui passe ? qui étaient importants dans le volet précédent, et la fragilité du Rocky, autrefois puissant, peut être affectante. Mais le film se sent toujours enfermé dans son conformisme.
Société de production : Chartoff Winkler Productions
Distribution internationale : Warner Bros.
Producteurs : Irwin Winkler, Charles Winkler, William Chartoff, David Winkler, Kevin King-Templeton, Sylvester Stallone
Scénario : Juel Taylor et Sylvester Stallone, histoire de Sascha Penn et Cheo Hodari Coker
Scénographie : Franco-Giacomo Carbone
Montage : Dana E. Glauberman, Saira Haider, Paul Harb
Photographie : Kramer Morgenthau
Musique : Ludwig Göransson
Acteurs principaux : Michael B. Jordan, Sylvester Stallone, Tessa Thompson, Wood Harris, Russell Hornsby, Phylicia Rashad, Dolph Lundgren