Cinq autres femmes, dont deux anciennes employées d'EuropaCorp, se sont manifestées pour accuser le réalisateur et producteur français Luc Besson d'inconduite sexuelle, portant le nombre total d'accusateurs à neuf.
Ces nouvelles accusations ont été publiées le 28 novembre dans un rapport du site d'information et d'opinion français Mediapart, qui mène depuis un mois une enquête sur les informations faisant état de multiples actes de harcèlement et d'abus sexuels commis par Besson.
Deux des accusateurs étaient d'anciennes employées de sa société cinématographique EuropaCorp.
Selon Mediapart, l'une d'entre elles, qui était employée comme assistante personnelle de Besson, a déclaré avoir été contrainte à trois reprises à des actes sexuels non consensuels avec le réalisateur et avoir également été soumise à d'autres formes de comportements inappropriés alors qu'elle travaillait pour lui.
Un troisième accusateur a été désigné comme étant l'ancienne mannequin devenue actrice et réalisatrice Karine Isambert, qui était le seul témoin à ne pas témoigner de manière anonyme. Elle a raconté comment Besson l'avait agrippée de manière inappropriée et l'avait pressée lors d'une réunion en 1995 au sujet d'un rôle potentiel.
Les deux derniers accusateurs étaient d'anciens étudiants de l'École de cinéma de la Cité créée par Besson au sein du complexe de studios de la Cité du Cinéma, en banlieue parisienne, dont il a été le fer de lance et qui abrite également EuropaCorp.
Selon Mediapart, l'une des étudiantes avait porté plainte en juillet pour des comportements qu'elle considérait comme du harcèlement sexuel. Selon son récit, le réalisateur l'aurait fait asseoir à genoux et lui aurait caressé le cou à plusieurs reprises alors qu'elle effectuait un stage sur le tournage deValérian et la Cité des mille planètesen 2016.
Besson a créé l'école en 2012, dans le but d'aider des jeunes issus de milieux moins favorables à s'initier au cinéma. Les activités de l'école ont été suspendues pendant l'été en raison d'un manque de financement.
Ces nouvelles allégations rejoignent les récits de quatre autres femmes qui ont dénoncé une inconduite sexuelle de la part de Besson.
Parmi les autres accusateurs figurent un directeur de casting, qui a travaillé avec Besson de 2000 à 2005, et l'actrice belge Sand Van Roy, qui a été la première femme à porter plainte contre Besson, l'accusant de l'avoir droguée puis violée lors d'une réunion dans un Hôtel parisien en mai.
Les allégations croissantes d'inconduite sexuelle contre Besson surviennent dans un contexte difficile pour l'empire cinématographique autrefois florissant de Besson, EuropaCorp, qui a connu un exode de personnel clé ces derniers mois alors qu'il tente de se restructurer et de maîtriser ses dettes.