"Oto's Planet", "Universal Language" remportent les premiers prix à Genève

Oto'la planète, une histoire VR interactive de 28 minutes réalisée par Gwenael François, a remporté le premier prix de 10 000 CHF (11 400 $) dans la compétition Expériences immersives de la 30e édition du Festival international du film de Genève qui s'est clôturée le 9 novembre.

La coproduction française, canadienne et luxembourgeoise suit la vie tranquille d'Oto et Skippy sur une petite planète. Les ventes et la distribution sont assurées par le spécialiste immersif Astrea, basé à Paris.

Le volet Expériences immersives était ouvert aux travaux de réalité virtuelle, de réalité augmentée (AR) et de réalité mixte (MR). Il constitue la pierre angulaire de la tradition du festival consistant à présenter des artistes travaillant dans les arts numériques.

Le Reflet d'Or du festival du meilleur long métrage a été décerné à Matthew RankinLangage universel.Le Reflet d'Or était doté d'un prix en espèces de 10'000 CHF (11'400$), offert par la Ville suisse et l'Etat de Genève, dont 75% reviennent au réalisateur et 25% à l'ayant-droit.

Langage universelest une comédie conceptuelle canadienne qui se déroule à Winnipeg et qui rend hommage au cinéma iranien. Il a fait ses débuts à Cannes cette année, à la Quinzaine des Réalisateurs.

Le prix du Pour-cent culturel Migros du programme Future Is Sensible, d'une valeur de 10 000 francs, a été remporté par le drame familial du réalisateur grec Alexandros Avranas.Vie tranquille. Le film met en lumière le phénomène du syndrome de résignation de l'enfant, qui voit les enfants se replier complètement sur eux-mêmes dans une stase semblable au coma. La société française Elle Driver vend le film qui a fait sa première mondiale dans la section Horizons de Venise en septembre.

Le Reflet D'Or de 10'000 CHF (11'400$) de la meilleure série internationale a été attribué à une série danoiseConneriede Milad Alami, Bo Hr. Hansen et Molly Malene Stensgaard. La série revisite l'histoire de la première grande guerre de motards au Danemark dans les années 1980 en passant par ses origines dans les années 1970, où des jeunes sans racines tentent de créer une communauté en dehors de la société établie.

Le premier prix du conte pour les séries suisses, destiné à faire du festival un pôle d'innovation dans la fiction audiovisuelle, a été remporté par les séries suisses-belges.Les Indociles, créé par Joanne Giger, Camille Rebetez et Delphine Lehericey. Il était accompagné d'un prix en espèces de 20 000 CHF (23 000 $) provenant des fonds culturels SSA et Suissimage.

Diffusé en Suisse par la RTS,Les Indociles se déroule dans le Jura, considéré comme l'État le plus rebelle de Suisse, et suit l'histoire d'un groupe d'amis sur le point de devenir adultes qui rêvent d'un monde de liberté et d'égalité.

La cinéaste, scénariste et productrice américaine Ava DuVernay a reçu le prix d'honneur Film & Beyond, tandis que Sarah Kenderdine, directrice et commissaire des Pavillons de l'EPFL, des expositions sur le campus de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne et responsable de la Muséologie expérimentale Le Lab (eM+) de l'EPFL a reçu le prix d'honneur du festival Tales of Swiss Innovation.

Le Marché numérique de Genève (GDM), volet industriel du Festival international du film de Genève (GIFF), a enregistré cette année une hausse de fréquentation de 13%, du 4 au 7 novembre. Le GDM s'est concentré sur l'innovation audiovisuelle, réunissant plus de 900 participants internationaux dans les domaines des technologies émergentes, des arts et de la création, pour échanger des idées sur les défis auxquels le secteur est confronté. Les sujets mis en avant comprenaient la gamification de la télévision et les enjeux liés à la diffusion interactive en direct.