L’avenir semble assuré pour le Fonds Hubert Bals

Source : IFFR

Il y a peut-être moins de titres du Fonds Hubert Bals dans le programme de l'IFFR de cette édition (sept au total, contre 14 en 2017), mais HBF se trouve désormais dans une situation bien plus stable qu'elle ne l'a été depuis de nombreuses années.

Tel était le message de la directrice de l'IFFR Pro, Marit van den Elshout, et de la directrice du fonds de l'IFFR Pro, Fay Breeman, au cours d'une année au cours de laquelle les films de la HBF, notammentJe ne suis pas une sorcièreetUn homme intègre, ont de nouveau été célébrés dans de nombreux grands festivals.

HBF soutient des cinéastes d'Afrique, d'Asie, d'Amérique latine, du Moyen-Orient et de certaines régions d'Europe de l'Est. Elle a été fondée en 1988 et est depuis longtemps considérée comme un élément essentiel des activités de l'IFFR. Cependant, pendant la longue période pendant laquelle HBF dépendait du soutien financier du ministère des Affaires étrangères, sa situation financière était souvent précaire.

Aujourd'hui, il travaille avec un certain nombre de partenaires différents, parmi lesquels le Fonds cinématographique néerlandais (sur le programme de coproduction NFF+HBF) et le programme Europe créative - MEDIA (sur HBF+Europe : soutien à la coproduction minoritaire). également soutenu par Hivos, la Fondation Dioraphte, le Lions Club L'Esprit du Temps et le Tiger Film Mecenaat de l'IFFR (qui sollicite des dons auprès de sources privées.)

« Nous avons désormais réparti nos risques », déclare van den Elshout à propos de la stratégie actuelle.

L'un des objectifs actuels est d'offrir davantage d'opportunités aux cinéastes féminines dans les régions dans lesquelles HBF est active. Une réflexion sera menée sur la meilleure façon d'y parvenir pendant le festival.

Van den Elshout et Breeman ont confirmé que HBF+Europe ne prendrait plus en charge la distribution. À l'origine, le programme offrait quatre prix de production de 55 000 euros pour une coproduction minoritaire et deux de 30 000 euros pour la distribution. Désormais, il offrira 5 prix de 52 000 euros pour des coproductions minoritaires.

« Nous en avons discuté avec eux (Creative Europe) l’année dernière. Les critères d'octroi des subventions de distribution étaient très détaillés et stricts. Il était difficile pour les ayants droit des films de respecter les critères », a expliqué Van den Elshout.

Pour être éligibles aux aides à la distribution, les films devaient être des coproductions européennes diffusées dans au moins trois territoires (dont un en Europe et un hors d'Europe).

HBF affine également sa propre stratégie de distribution. Le festival se considère comme le « gardien » des droits de distribution au Benelux, mais cherche à travailler plus étroitement avec les distributeurs néerlandais pour la sortie des films - et veut s'assurer une position de récupération afin qu'une partie de l'argent gagné grâce aux sorties des films soit revenez à HBF.

« Nous travaillons à un système dans lequel nous avons une place en récupération sans avoir de droits. Nous ne voulons pas empêcher l'agent commercial de vendre le film au distributeur, mais le distributeur doit savoir que le film bénéficie du soutien du Fonds Hubert Bals », a expliqué van den Elshout.

Quatre titres soutenus par le Fonds (Le lit, le vu et l'invisible, peinture dureetL'omission) sera projeté à la Berlinale le mois prochain plutôt qu'à Rotterdam cette semaine. Les responsables du Fonds affirment que ce n'est pas un problème et que c'est aux producteurs de décider où prendre leurs titres. Tous les films financés par HBF qui seront projetés à Berlin cette année ne le seront pas à Rotterdam l'année prochaine, mais auront peut-être encore une chance d'être distribués en VOD au Benelux via la nouvelle plateforme du festival, IFFR Unleashed.

Plusieurs des titres HBF actuels sont déjà distribués aux Pays-Bas. Par exemple,Je ne suis pas une sorcière(qui est vendu par Kinology) sera distribué par September Films tandis queUn homme sans intégrité, vendu par Match Factory, est distribué au Benelux par Cineart.