Le cinéaste iranien Ghobadi libéré de prison

Le cinéaste kurde iranien Bahman Ghobadi, dont le filmPersonne ne connaît les chats persansa ouvert la section Un Certain Regard du Festival de Cannes, est sorti d'une prison iranienne.

Il a été arrêté par la police à son retour en Iran après avoir été accusé de « critiques sévères » à l'égard du gouvernement iranien pendant le festival. Il a été libéré sous caution le 9 juin.

Son arrestation puis sa libération ont suivi la libération de Roxani Saberi, la fiancée de Ghobadi et co-scénariste deChats. Elle a été initialement condamnée à une peine de huit ans de prison pour espionnage en avril. Une cour d'appel a réduit sa peine à deux ans de prison avec sursis et elle a été libérée de la prison d'Evin à Téhéran en mai, peu avantCannes.

Bien que les détails exacts des accusations portées contre Saberi restent inconnus, on pense que l'accusation initiale de « transmission d'informations secrètes » avait été réduite à « avoir accès à des informations classifiées ». Saberi s'est également vu interdire de travailler comme journaliste en Iran pendant cinq ans.

La société française Wild Bunch gère les ventes deChats. Le film met en lumière la communauté underground rock et heavy metal de Téhéran, qui emprunte des mélodies occidentales pour écrire des chansons politiques. Il a remporté un prix spécial du jury dans la compétition Un Certain Regard du Festival de Cannes.

Tir de GhobadiChatssous terre en 17 jours avec une caméra S12K. En Iran, les équipements de 35 mm appartiennent à l’État. Le titre fait référence à une loi qui interdit aux chiens et aux chats de sortir à l’extérieur. Wild Bunch travaille avec Ghobadi sur son prochain projet.

L'Iran est actuellement confronté à ses plus grandes manifestations politiques depuis 30 ans après l'élection présidentielle controversée de la semaine dernière. Le président Mahmoud Ahmadinejad a été réélu la semaine dernière avec près des deux tiers des voix, mais les partisans du candidat défait, Mir Hossein Mousavi, protestent contre ce qu'ils considèrent comme un scrutin frauduleux.

Les manifestations ont donné lieu à des affrontements à Téhéran entre les manifestants et les forces de sécurité, et de lourdes restrictions ont été imposées aux médias étrangers faisant état de manifestations non autorisées. De nouvelles manifestations étaient attendues aujourd'hui (17 juin).