Angel At Sea (Un Ange a la mer)

Dir/scr. Frédéric Dumont. Belgique/Canada, 2009. 86 min.

Lauréat des prix du meilleur film et du meilleur acteur à Karlovy Vary, ce premier film troublant retrace la relation entre un père maniaco-dépressif (Olivier Gourmet) et son fils cadet de 12 ans, Louis (Martin Nissen). En choisissant d'adopter une approche impartiale, presque clinique, le scénariste-réalisateur Frédéric Dumont risque d'aliéner les spectateurs avec la cruauté insistante du film envers un enfant.

Martin Nissen fait un travail plus que honorable en tant que garçon innocent porteur d'un secret qu'il ne peut pas gérer

Et bien que la description par Gourmet d'un parent passif-agressif profondément perturbé soit exacte, elle est trop technique pour susciter une quelconque empathie qui pourrait aider à surmonter ce problème. Une fois le bruit de Karlovy Vary calmé,Ange en merenvisage une plus grande visibilité dans les festivals, suivie au mieux d'une carrière télévisuelle de fin de soirée.

Gourmet, qui incarne un avocat européen basé au Maroc, est dans un état d'agitation élevé alors qu'il rentre chez lui dans la villa en bord de mer où il vit avec sa femme et ses deux fils après un voyage d'affaires frustrant en Europe.

Il s'enferme dans son bureau sombre et ne communique avec sa famille qu'à voix basse, refusant même de manger avec eux. Mais un soir, il appelle son heureux et normal fils Louis pour lui confier un secret : ce soir, il se suicidera.

Bien que l'événement menacé ne se produise pas, la tranquillité d'esprit de Louis a été irrévocablement détruite alors qu'il tente de faire face à cet impossible secret. Il reste aussi proche que possible de son père, ne le laissant jamais seul. Il se cache dans le coffre de la voiture lorsque son père se rend dans la ville voisine, écoutant Gourmet entrer dans des paroxysmes de fureur pour des raisons vagues et non précisées. Il tente désespérément de distraire ses parents, tandis que le reste de la famille est peu à peu chassé par un homme manifestement malade qui n'accepte aucun traitement.

Afin de préparer le public à ce qui est, après un certain point, une fin inévitable, Dumont glisse des images suggestives et impressionnistes et un aperçu d'un avenir possible, mais en fin de compte, celles-ci ne peuvent pas nuire à la relation abusive père-fils qui prévaut au début du film. noyau dur, entouré de négligence.

Gourmet est trop absorbé par les bizarreries de son personnage pour accorder au père une quelconque sympathie humaine, bien que la performance soit techniquement louable. Martin Nissen fait un travail plus que honorable en tant que garçon innocent porteur d'un secret qu'il ne peut pas gérer, tandis qu'Anne Consigny est sous-utilisée en tant que mère qui ne mesure jamais toute l'ampleur de la tragédie qui se déroule sous ses yeux. Le générique technique est au rendez-vous, avec la caméra de Virginie Saint-Martin soulignant les contrastes entre ombres et lumières sous le soleil brûlant du Maroc.

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Société de production/ventes internationales

Films de dragons

+32 64 237 650

Producteur

Stéphane Lhoest

Cinématographie

Virginie Saint Martin

Décorateur

Grégory Nowak

Éditeur

Glenn Berman

Musique

Luc Sicard

Casting principal

Olivier Gourmet

Anne Consigny

Martin Nissen