En garde! Pathé lance la première partie de sa somptueuse épopée all-star et sans dépenses épargnées
Réal : Martin Bourboulon. France. 2023. 121 minutes.
Une aventure historique passionnante sans aucun moment ennuyeux,The Three Musketeers - D?Artagnan (Les Trois Mousquetaires ? D?Artagnan)offre toute l'action vive, la répartie enjouée et les décors somptueux qu'un cinéphile contemporain pourrait souhaiter. Les hommes ont des mousquets et des épées, et les femmes ont des rangements autour du corsage et des ruses féminines et savent certainement comment les manier dans cette histoire du jeune Charles D'Artagnan de Gascogne qui arrive à Paris en 1627 pour devenir mousquetaire et servir le roi et la patrie. Intelligemment écrit, énergiquement joué et solidement divertissant, le premier volet de Martin Bourboulon (Eiffel)entreprise somptueuse (Partie II,Madame, tourné simultanément, devrait sortir en décembre) devrait être tout pour un et un pour tous au box-office. Au moment de la rédaction de cet article, le film a été largement vendu mais les principaux territoires anglophones restent disponibles.
Se déroulant toujours à toute vitesse, ce film est sans vergogne fier de tirer le meilleur parti du grand écran pour le public du cinéma.
Il y a eu plus de 40 versions cinématographiques précédentes d’Alexandre Dumas ? Roman de 1844, avec D'Artagnan joué par des interprètes physiques souples de Douglas Fairbanks à Gene Kelly en passant par Jean-Paul Belmondo. Ici, l'aspirant mousquetaire D'Artagnan est interprété par le maigre et infatigable François Civil, Athos par Vincent Cassel, Portos par Pio Marmai et Aramis par Roman Duris. Ajoutez à cela Louis Garrel dans le rôle du roi Louis XIII, Vicky Krieps dans le rôle de son épouse, Anne d'Autriche et Eva Green dans le rôle de la méchante et ingénieuse Milady de Winter et on peut dire sans se tromper qu'il y a toujours quelqu'un de talentueux à l'écran qui dit ou fait quelque chose qui fait avancer l’histoire.
À l'ouverture du film, la France vit depuis un moment en paix sous le roi Louis XIII. Son frère va bientôt se marier, mais les conseillers du roi pensent qu'ils devraient se préparer à la guerre plutôt qu'à un mariage somptueux. Le cardinal Richelieu (Eric Ruf) est un conseiller de confiance, mais il ne devrait peut-être pas l'être. « Un roi n'a pas d'amis ? il a des sujets et des ennemis ? dit-il. Fidèles au roi d'Angleterre, les protestants de leur fief de La Rochelle montrent de forts signes de complot pour s'en prendre aux catholiques.
Mais cette reine de France s'est secrètement liée avec le duc de Buckingham (Jacob Fortune-Lloyd). Leurs missions ultra-risquées impliquent des petits bateaux et des chevaux en attente des deux côtés de la Manche. La reine donne à Buckingham un gage de son amour et doit ensuite le récupérer de toute urgence. N'hésitez pas à vous déplacer jusqu'au bord de votre siège.
Motivations ? résoudre un meurtre, sauver un compagnon d'armes condamné à tort, garder un secret royal potentiellement explosif, infiltrer un ordre religieux ? sont ancrés dans le monde réel et les enjeux sont toujours élevés. Le flirt courtois entre D'Artagnan et Constance (Lyna Khoudri), la confidente très pointue et sûre d'elle de la reine, est doux mais fait allusion à de véritables fondements charnels. Les hommes et les femmes ont tendance à vivre comme si chaque jour était peut-être le dernier. Personne ne tergiverse jamais. Action ? ou un complot qui mènera à l'action ? est le mode préféré. Chaque corps et chaque cerveau sont prêts à avancer à toute vitesse. Et pourtant, ce n’est pas épuisant à regarder, c’est juste amusant.
Ce n’est pas un grand cinéma, mais c’est un cinéma intelligent, sans vergogne fier de tirer le meilleur parti du grand écran pour le public du cinéma. Aucune version antérieure ne disposait d'autant d'avancées techniques. Il y a de longs travellings immersifs avec des couches d'action se déroulant dans un cadre visuel où vous êtes là. Des décors impressionnants sont éclairés, parfois à la lueur des bougies, à leur plein avantage.
L'humour désinvolte est bien installé lorsque, dès son premier jour à Paris, d'Artagnan parvient à offenser trois hommes différents et à accepter trois duels différents l'après-midi même. Les évolutions sont parfois très rapides, mais pas difficiles à suivre. Juste la nuit avant son arrivée dans la capitale, d'Artagnan a été abattu et enterré, pour ressortir en toussant d'une tombe peu profonde. Il y a une explication et, comme plusieurs rebondissements en cours de route, elle est intelligente.
Grâce à son courage et à son entrain, D'Artagnan passe du statut de cadet à celui de mousquetaire à part entière en un temps record. À la fin du cliffhanger de la première partie, il subit un revers majeur qui laissera la plupart des téléspectateurs véritablement impatients de voir ce qui se passera ensuite. Milady semble avoir connu une disparition désagréable dans la première partie, mais puisque la deuxième partie porte son nom, il y a fort à parier qu'elle a survécu. Toute excuse pour ressusciter Eva Green mérite d’être encouragée.
Production companies: Chapter 2, Pathé Films
International sales: Pathé Films
Producteurs : Dimitri Rassam, Ardavan Safaee
Screenplay: Matthieu Delaporte, Alexandre de La Patelliére, based on the novel by Alexandre Dumas
Cinematography: Nicolas Bolduc
Production design: Stéphane Taillasson
Editing: Célia Lafitedupont
Musique : Guillaume Roussel
Casting principal : François Civil, Vincent Cassel, Romain Duris, Pio Marmai, Eva Green, Louis Garrel, Vicky Krieps, Jacob Fortune-Lloyd, Lyna Khoudri, Eric Ruf, Marc Barbé