« Le Roi Lion » : critique

Le passionnant « photo-réalisme » de Jon Favreau Le drame Disney reste fidèle au monarque original de la jungle

Réal : Jon Favreau. NOUS. 2019. 118 minutes.

Comme d'autres remakes récents de Disney,Le Roi Lionfait largement l'éloge du film d'animation original, réticent à risquer de s'aliéner les fans ou de s'écarter énormément du matériel source. Néanmoins, le réalisateur Jon Favreau (Le livre de la jungle) parvient à donner à cette version sa propre étincelle grâce à une volonté d'embrasser l'obscurité inhérente à l'histoire et une approche photoréaliste de l'animation par ordinateur qui amplifie la majesté des personnages animaux du conte. Bénéficiant d'excellentes performances vocales, ce nouveauRoiest familier mais reste suffisamment vivant pour encourager le public à s'investir à nouveau émotionnellement dans une histoire qu'il connaît déjà si bien.

Il y a une férocité sauvage dans ces personnages qui accentue leur réalité de tuer ou d'être tué.

Disney sortira le film dans une grande partie du monde d'ici le 19 juillet, dans le but d'égaler (ou mieux) les recettes mondiales des remakes d'action réelle.La belle et la Bête(1,3 milliard de dollars),Le livre de la jungle(967 millions de dollars) etAladdin(actuellement 924 millions de dollars). L'originalRoi Liona été le plus gros succès mondial de 1994 ? il semble assez certain que le remake fera également partie des films les plus rentables de cette année, soutenu par une reconstitution fidèle de la bande originale bien-aimée de l'original qui n'a jamais vraiment dépassé les originaux d'Elton John et de Tim Rice ? ou, franchement, essaie d'en proposer des versions sensiblement différentes (Pharrell Williams a produit cinq chansons sur le morceau).

Favreaunous ramène dans la savane africaine, où le sage Mufasa (exprimé par James Earl Jones) règne sur une troupe de lions, dont son vif fils Simba (JD McCrary). Mais quand Scar (Chiwetel Ejiofor), le frère complice de Mufasa, assassine secrètement le roi ? et fait croire à Simba qu'il était responsable ? le petit s'enfuit, se liant d'amitié avec deux adorables exclus pendant son exil : le suricate Timon (Billy Eichner) et un phacochère nommé Pumbaa (Seth Rogen).

Encore plus que 2016 ?Le livre de la jungle,Le Roi Lionréalise ce qui ressemble à un merveilleux tournage de films d'action réelle, alors que les animaux sauvages se comportent de manière réaliste ? sauf, bien sûr, qu'ils parlent et chantent. En créant des environnements numériques basés sur des lieux africains réels, Favreau et son équipe d'effets concoctent un paysage immersif qui, bien que parfois délimité, est visuellement resplendissant. (Crédit spécial à Caleb Deschanel, dont la cinématographie est un riche mélange d'ombres évocatrices et de belles compositions grand écran éclaboussées de soleil.)

Il est donc regrettable que ce remake ne tente pas d'enrichir un récit qui, malgré ses émotions primaires de fils prodigue, a toujours semblé pouvoir être étoffé. À son point le plus faible, ceRoi Lionne fait que ressusciter l'histoire originale, mais même dans ce cas, c'est une production lumineuse qui est suffisamment satisfaisante pour simplement laisser les vues ravir le public. Et, même si ce remake s'adresse principalement aux familles, Favreau ne recule pas devant les fondements sombres, voire effrayants, de l'histoire. Si c'est extrêmement mignon de regarder des oursons photo-réalistes gambader d'avant en arrière, c'est tout aussi déconcertant lorsque la Scar nerveuse entre dans le cadre ? ou quand ses infernales sbires hyènes menacent Simba. Certes, l’animation traditionnelle de l’original avait du flair, mais la qualité live-action du remake nous permet d’apprécier pleinement à quel point ces créatures sont puissantes et dangereuses. L'allure royale de Mufasa et la fureur enroulée de Scar ont une puissance que la version de 1994 ne peut égaler ? il y a une férocité sauvage dans ces personnages qui accentue leur réalité de tuer ou d'être tué.

Favreau a également fait du bon travail avec son casting, en choisissant Donald Glover pour interpréter le Simba adulte qui, après avoir longtemps abandonné son destin, va enfin relever le défi de prendre la place de son père. Jeremy Irons nous a donné une cicatrice effrontée, mais Ejiofor est bien plus inquiétant, tandis que Rogen et Eichner forment un duo comique amusant. Reprenant son rôle de puissant Mufasa, Jones offre la même autorité veloutée qui a été sa marque de fabrique pendant des décennies. Alors queLe Roi LionL'histoire d'amour de ?s semble plus précipitée que jamais, au moins Glover et Beyoncé Knowles-Carter (comme Nala) ont une relation chaleureuse. Et John Oliver est en pleine forme dans le rôle du fidèle assistant de Mufasa, Zazu, un calao anxieux.

Pourtant, malgré toute la magie informatique exposée, elle semble principalement servir à imiter la sensation de regarder le film 94, ce qui peut donner l'impression que beaucoup d'efforts sont déployés pour un objectif trivial. Et pourtant, Favreau et ses acteurs se sont concentrés sur ce qui reste de si émouvant dans cette matière ? son portrait père-fils déchirant, son exaltation du besoin de grandir et sa division lucide entre le bien et le mal. Il est facile de se laisser influencer par le savoir-faire exposé, même si l'on souhaite que toutes les personnes impliquées ne soient pas si fidèles à l'original.Roi.

Société de production : Fairview Entertainment

Distribution mondiale : Disney

Producteurs : Jon Favreau, Jeffrey Silver, Karen Gilchrist

Scénario : Jeff Nathanson

Conception et réalisation : James Chinlund

Montage : Mark Livolsi, Adam Gerstel

Photographie : Caleb Deschanel

Musique : Hans Zimmer

Distribution des voix principales : Donald Glover, Seth Rogen, Chiwetel Ejiofor, Alfre Woodard, Billy Eichner, John Kani, John Oliver, Florence Kasumba, Eric André, Keegan-Michael Key, JD McCrary, Shahadi Wright Joseph, Beyoncé Knowles-Carter, James Earl Jones