Sheri Jenning s'intéresse au piratage en Italie, où fleurissent les produits contrefaits.
Le succès de Matteo Garrone en 2008Gomorrhea touché une corde sensible en Italie, où fleurissent les produits contrefaits, l'un des thèmes du film. Le piratage de films coûte à l'industrie italienne environ 738 millions de dollars (530 millions d'euros) par an, selon une étude récente de la Fédération italienne de lutte contre le piratage audiovisuel (Fapav). Elle a révélé que les DVD contrefaits avaient rapporté à eux seuls un montant estimé à 463 millions de dollars (332 millions d'euros) en 2008.
Basée sur un échantillon de 2 038 personnes âgées de 15 ans et plus, l'étude a révélé que 32 % des Italiens (16 millions) ont avoué avoir regardé des copies illégales de films en 2008, et 60 % ont déclaré savoir que c'était un crime.
La Guardia Di Finanza (GDF), la brigade anti-fraude de la police italienne, a récupéré 10,8 millions de DVD en 2008. Les personnes arrêtées risquent de six mois à trois ans de prison.
En juin, la police a fermé le site Vedogratis, qui permettait un accès gratuit aux films via un lien vers un site de Hong Kong, après que les visites sur le site soient passées de 16 000 à 100 000 par jour en cinq mois.
L'industrie et le gouvernement conviennent que la législation anti-contrefaçon existante est trop clémente et constitue une mesure anti-piratage.